La lutte antidopage en ordre de marche

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avec Julien Froment , modifié à
CYCLISME - L'AFLD et l'UCI ont trouvé un accord pour l'organisation des contrôles antidopage.

Pour sa centième édition, le Tour de France pouvait difficilement concevoir d'avoir à gérer une "bataille des contrôles". Depuis plusieurs années, l'Union cycliste internationale (UCI) et l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) entretiennent en effet des relations houleuses sur qui va contrôler quels coureurs, où et quand.

En mars dernier, l'AFLD, qui gère la lutte antidopage sur le territoire français, avait ainsi déserté le Paris-Nice. Cette fois, les deux instances ont trouvé un terrain d'entente pour mener de concert les contrôles sur les deux grandes courses à étapes à venir (toutes deux organisées par Amaury Sport Organisation), le Critérium du Dauphiné, du 2 au 9 juin, et le Tour de France, du 29 juin au 21 juillet.

"Il y a deux points qui sont très importants", s'est expliqué le président de l'AFLD, Bruno Genevois, lundi, au micro d'Europe 1. "Il s'agit d'abord de la plus grande latitude dont l'agence française va pouvoir disposer pour effectuer des contrôles très en amont de la compétition. Le second point important est que le choix des coureurs contrôlés se fera au dernier moment compte tenu de l'évolution de la course et des renseignements dont dispose le département des contrôles de l'agence."

En vertu de cet accord, l'AFLD va donc bénéficier de la totale collaboration de l'UCI et de sa Fondation antidopage du cyclisme (CADF). "L'UCI est déterminée à garantir que le cyclisme est un sport propre", a insisté le président de l'instance, l'Irlandais Pat McQuaid, dont l'autorité avait été remise en cause au moment des aveux de dopage de Lance Armstrong. "Ensemble, nous allons faire en sorte que les jeunes coureurs actuels n'aient pas leur image ternie par des problèmes qui se sont déroulés il y a plusieurs années."

"Un premier progrès tangible"

Cet accord constitue une victoire pour l'AFLD qui va non seulement pouvoir effectuer des contrôles en amont des épreuves et de manière inopinée, mais également pouvoir accéder au contenu complet des passeports biologiques des coureurs et connaître leur localisation.

Cet accord "marque le premier progrès tangible dans la lutte contre le dopage dans le cyclisme depuis que l'affaire Armstrong a éclaté", s'est félicité dans un communiqué la ministre française des Sports; Valérie Fourneyron, qui deviendra la représentante de l'Europe au sein du comité exécutif de l'Agence mondiale antidopage (AMA) à partir du 11 mai prochain. Les autorités sont en place, les rôles sont définis. Les contrôles peuvent donc commencer.