Ils vont tenter de traverser le désert d’Atacama à pied

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PARI FOU - Charles Hedrich et Sylvain Bazin vont tenter de traverser le désert d’Atacama à pied et sans assistance.

Charles Hedrich n’est pas fou. Et pourtant, cet ancien chef d’entreprise devenu aventurier s’est lancé un pari hallucinant. Avec le spécialiste du trail Sylvain Bazin, il va tenter de traverser le désert d’Atacama, au Chili, à pied et sans assistance. "Pour ce genre d’expédition, si  on n’est pas très prudent, ça ne dure pas longtemps", a-t-il expliqué mardi matin à Europe 1.

Charles-Hedrich

Plus de 1.000 km à pied. Après avoir gravi l’Everest, fait le rallye Dakar en moto, le tour du monde à la voile, traversé l’Atlantique à la rame (photo), Charles Hedrich se lance un nouveau challenge. Le 28 mars prochain, il s’attaquera donc à l’Atacama, "le désert le plus aride du monde. Il y a toute une partie où il ne pleut quasiment jamais. C’est un désert qui est situé très haut, entre 3.000 et 4.000 mètres d’altitude. Ça promet d’être éprouvant", détaille Charles Hedrich. Au total, les deux aventuriers vont parcourir plus de 1.000 kilomètres en un peu plus d'un mois.

Ils vont boire de l’urine recyclée. Pour emporter les vivres nécessaires, Charles Hedrich et Sylvain Bazin vont tirer un chariot de 120 kilos. Dedans, il y aura "principalement de l’eau. Il n’y a qu’un seul point d’eau à 500 kilomètres. Donc il faut arriver à faire deux fois 500 kilomètres en autonomie complète", a annoncé Charles Hedrich mardi matin sur Europe 1. Ils emporteront donc 80 litres d’eau avec eux, soit "4 litres par jour".

Comme ces quantités ne seront pas suffisantes, les deux aventuriers vont recycler leur urine. "On utilisera le système de base pour les commandos", détaille Charles Hedrich. "On va mettre deux bouteilles à l’horizontale. Un rouleau d’adhésif reliera les deux. Dans l’une, on mettra de l’urine qu’on laisse au soleil. Elle s’évapore et se condense dans la deuxième bouteille qu’on a mise à l’ombre".

La journée type pendant l’expédition ? Leur consommation d’eau va rythmer leurs journées pendant toute la durée de l’expédition. "Le jour, on ne bouge pas parce que l’objectif, c’est de transpirer le moins possible", raconte Charles Hedrich. "On creusera donc un trou pour être à l’ombre. On commencera à se mettre en mouvement quand les températures descendent. Il faudra avancer le plus possible avant que les températures ne descendent trop".