Euro : enfin la bonne pour Parker ?

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avec agences , modifié à
BASKET - Parker va disputer son septième Euro avec l'équipe de France. Et si c'était le bon ?

2001, 2003, 2005, 2007, 2009, 2011 et 2013 : Tony Parker va entamer mercredi, face à l'Allemagne (21h), son septième Euro de rang à la mène de l'équipe de France. Mais la star des Spurs attend toujours son premier titre... Crucifiée par les Grecs en demi-finales en 2005, écrasée par les Espagnols en 2011, l'équipe de France n'a jamais pu faire mieux que du bronze ou de l'argent. A 31 ans, Parker tient aujourd'hui l'une de ses dernières chances de décrocher l'or, lui qui a promis d'aller jusqu'aux Jeux de Rio, en 2016. >> Et, cette fois, on quelques bonnes raisons d'espérer que ça va le faire.

Parker montre les sommets (930x620)

Un Parker au top. A quelques centimètres près, Parker aurait pu entamer cet Euro avec un statut de quadruple champion NBA. Mais voilà, le destin a choisi le Miami Heat et les Spurs ont perdu en mai dernier un titre qui leur tendait les bras. Marqué par cet échec, Parker n'a pourtant pas mis longtemps à rebondir, se projetant quelques semaines plus tard avec gourmandise vers cet Euro, qualificatif pour la Coupe du monde 2014, nouvelle dénomination du Mondial. Avant les deux derniers matches, terribles, perdus à Miami, Parker avait démontré qu'il était passé dans une autre dimension : celle du meneur-scoreur, décisif dans le quatrième quart-temps. Chez les Bleus, la mutation avait commencé en 2009 pour s'affirmer définitivement lors de l'Euro 2011, que "TP" avait achevé avec le titre honorifique de meilleur marqueur, avec 22,1 points par match. Deux ans plus tard, responsabilisé par son entraîneur Gregg Popovich à San Antonio, Parker n'a jamais été aussi fort. Pas langue de bois pour un sou, le joueur, qui a pu suivre une préparation presque sans pépin physique (et en tout cas sans lunettes) le confie lui-même : "je ne peux pas mieux jouer", insiste-t-il dans L'Equipe. >> Sur son année 2013, Parker mérite un titre. Ça n'a pas été celui de champion NBA, alors ce sera celui de champion d'Europe. On parie ?

Batum en équipe de France (930x620)

Des lieutenants prêts à le servir. Evidemment, Parker ne peut pas gagner l'Euro à lui tout seul (quoique...). Autour de lui, et malgré un wagon de forfaits - dont le plus spectaculaire, celui de Joakim Noah -, le sélectionneur Vincent Collet a construit un groupe homogène. On y retrouve les deux coéquipiers de Parker à San Antonio, Nando de Colo et Boris Diaw, et un quatrième joueur NBA, Nicolas Batum. En dehors de ces quatre joueurs NBA (sur 12 joueurs), le groupe tente l'amalgame entre les "guerriers" rompus aux grandes compétitions (Mickaël Gelabale, Johan Petro, Florent Pietrus) et les plus jeunes joueurs, comme Antoine Diot et Thomas Heurtel. Comme les autres, ce dernier, meneur du club basque du Laboral Kutxa, reconnaît l'influence de Parker : "comme Tony sait tout faire, sait ce qu'il doit faire et sait ce que l'équipe doit faire, quand je lui passe le ballon, je le fais toujours en sachant qu'il fera le bon choix : ça me libère d'un gros poids." Loin des dissensions qui ont empoisonné certaines équipes de France ces dernières années, tous ne pensent qu'à une chose : la victoire, dans la foulée de Tony Parker, leur "leader, en dehors et sur le terrain", dixit Diot. >> "Tony a l'art et la manière d'embarquer tout le monde dans une contagieuse rage de vaincre, donc vers la gagne", souligne encore Batum. Alors, allons-y !

Johan Petro (930x620)

Une préparation de bonne qualité. Sur ses dix matches de préparation avant l'Euro, l'équipe de France en a remporté sept. Et ses trois défaites, elle les a concédées contre des adversaires directs pour le podium (et des bourreaux habituels, il faut le reconnaître) : la Grèce (79-67) et l'Espagne, à deux reprises (85-76 et 85-84). Mais, à chaque fois (et surtout lors de la dernière contre la Roja), elle a montré qu'elle pouvait tenir tête à ces gros bras. Ménagé lors des premières rencontres, Parker a prouvé lors du dernier test à Montpellier (29 points inscrits) qu'il arrivait en Slovénie au top de sa forme. Mais "TP" ne pourra pas être champion tout seul. Outre son habituel "second", Nicolas Batum, capable lui aussi de scorer, les "survivants" de l'intérieur, Alexis Ajinça (deuxième meilleur marqueur, meilleur rebondeur, Johan Petro et Joffrey Lauvergne, remplaçants de remplaçants (Noah, mais aussi Kévin Séraphin, Ali Traoré, Ian Mahinmi et Ronny Turiaf ont déclaré forfait), ont montré des qualités. >> Loin des clans qui ont parfois empoisonné la vie des Bleus, ce groupe semble bien vivre ensemble, sur comme en dehors du terrain. Le premier pas vers le succès...

Diaw face à l'Espagne (930x620)

Des adversaires diminués. Puisque l'équipe de France ne le disputera pas seule, cet Euro, il faut bien parler des autres, quand même. Compte-tenu du forfait de Joakim Noah, les Bleus alignent une équipe moins forte qu'en 2011. Mais, en cette année post-olympique, c'est aussi le cas de beaucoup de ses adversaires, à commencer par l'Allemagne, son premier adversaire, mercredi, qui sera privé de Dirk Nowitzki. C'est aussi le cas de son éternel rival, l'Espagne, qui l'avait (encore) battue en quarts de finale du tournoi olympique. Les champions d'Europe en titre vont en effet se présenter sans Pau Gasol, Juan Carlos Navarro et Serge Ibaka, tous dispensés. La Russie, médaillé de bronze lors des deux derniers grands championnats, à l'Euro 2011 et aux JO 2012, sera elle privée de star Andreï Kirilenko. D'autres nations majeures du Vieux continent seront également privées de leurs joueurs moteurs, comme l'Italie (Andrea Bargnani et Daniro Galinari) ou encore le Monténégro (Nikola Pekovic). >> Finalement, des grandes stars du basket européen actuel, seul Tony Parker sera là. Et la France doit en profiter...

Le programme des Bleus :

Mercredi : France - Allemagne (21h)
Jeudi : Grande-Bretagne - France (21h)
Vendredi : France - Israël (21h)
Dimanche : Ukraine - France (17h45)
Lundi : Belgique - France (21h)

>> Les trois premiers du groupe sont qualifiés pour le deuxième tour où ils conservent ensuite les points acquis contre les deux autres équipes qualifiés. Les quatre premiers des deux groupes du deuxième tour s'affrontent ensuite dans des quarts de finale croisés. Puis ce seront ensuite les demi-finales et finale.