Et pendant ce temps-là, Federer…

Federer n'a guère tremblé, vendredi, pour rejoindre les huitièmes de finale de Roland-Garros.
Federer n'a guère tremblé, vendredi, pour rejoindre les huitièmes de finale de Roland-Garros. © REUTERS
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Nicolas Rouyer, à Roland-Garros , modifié à
ROLAND-GARROS - Le Suisse s'est aisément qualifié pour les huitièmes de finale du tournoi.

Ce n'est que du tennis et pas de la course automobile mais Roger Federer possède un tour d'avance sur Rafael Nadal. Deux heures seulement après la qualification du Majorquin pour le troisième tour de Roland-Garros, le Suisse s'est en effet qualifié vendredi pour les huitièmes de finale. Epargné par la pluie depuis le début du tournoi, "Fed" l'est aussi par ses adversaires successifs.

Comme l'Espagnol Pablo Carreno-Busta et l'Indien Somdev Devvarman avant lui, le Français Julien Benneteau (n°30) n'a en effet pas réussi à pousser le Suisse dans ses derniers retranchements et s'est incliné en trois sets secs au terme d'un match sans histoire (6-3, 6-4, 7-5).

1h31' de jeu

L'histoire, c'est que Federer passe très peu de temps sur le court et qu'il s'économise un maximum avant les futures échéances (Il retrouvera un autre Français, Gilles Simon, au prochain tour). 1h21 au premier tour, 1h22 au deuxième, il n'a passé qu'une heure et 31 sur le Central vendredi. Alors que Nadal a déjà concédé deux sets depuis le début du tournoi, Federer, lui, n'en a toujours pas perdu un seul. Certes, il a eu affaire à des joueurs peu cotés ou physiquement diminués (Benneteau) mais il a impressionné par son attitude relâchée et son jeu léché. Vendredi, il a accéléré quand il l'a voulu, comme à 4-4 dans le deuxième set ou à 5-5 dans le troisième, à chaque fois pour prendre le service de Benneteau et conclure derrière.

Depuis le début du tournoi, Federer, encore auteur de quelques coups d'éclat vendredi, est en promenade et prend même le temps de plaisanter avec le public. Interrogé à même le court sur son pays d'origine et son régime fiscal avantageux, le Suisse a lâché dans un sourire : "moi, j'habite là-bas, c'est mon pays". Le tout après avoir vanté les mérites de Benneteau, qui l'avait battu cette année à Rotterdam et inquiété l'an dernier à Wimbledon mais qui était bien trop fatigué pour rivaliser vendredi. Federer a fait une fois de plus l'unanimité, sur le court comme au micro. Et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.