Accident de Bianchi : pour la FIA, les procédures ont été respectées

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avec Dominique Bressot et AFP , modifié à
La Fédération internationale de l'automobile a présenté vendredi soir son rapport sur l'accident du pilote français au Grand Prix du Japon.

Les explications étaient attendues. Vendredi soir, la Fédération internationale de l'automobile (FIA), a répondu aux questions posées par le grave accident de Jules Bianchi au Grand Prix du Japon. Le rapport d'enquête présenté à la presse est limpide : toutes les procédures ont été respectées. Le directeur de course de tous les GP de F1, Charlie Whiting, a ainsi répondu aux critiques sur les conditions qui ont entouré l'accident du jeune Français. Le pilote, toujours "dans un état critique" selon son père, est hospitalisé en soins intensifs à l'hôpital de Yokkaido.

Pas nécessaire de neutraliser la course. Charlie Whiting a ainsi répondu aux critiques d'anciens champions de la discipline, comme Alain Prost, qui avait dénoncé "une erreur du commissaire" au micro d'Europe1. Mais pour le directeur de course, il n'était pas nécessaire de neutraliser la course pendant que le tracteur enlever la Sauber de Sutil. Pour lui, la monoplace était située "loin de la piste", ce qui ne justifiait pas que la voiture de sécurité sorte à nouveau. Sauf que quelques instants plus tard, la voiture de Jules Bianchi viendra s'encastrer violemment dans le tracteur.

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"Plus de danger à partir du lieu de l'accident." La question du drapeau vert dans le virage numéro 7, qui avait aussi fait réagir Prost, a été évoquée, vidéos à l'appui. En effet, au moment de la sortie de piste du pilote français, ce ne sont pas deux drapeaux jaunes, censés prévenir d'un grand danger, qui étaient agités mais bien un drapeau vert, déployé une dizaine de secondes avant l'impact. "Le tracteur était en train d'enlever la Sauber de Sutil. Il n'y avait donc plus de danger à partir du lieu de l'accident", a expliqué Whiting. "Le retour du drapeau vert était une décision du chef de poste de commissaires", a-t-il poursuivi.

Une prudence extrême...la prochaine fois. Interrogé sur l'éventualité d'envoyer à nouveau un tracteur en bord de piste, lors des prochains GP, Whiting a assuré qu'il agirait dans ce cas "avec une prudence extrême", mais sans que cela déclenche forcément une neutralisation par la voiture de sécurité. Dans ce cas, la "procédure normale" reste celle des drapeaux jaunes (interdiction de doubler ) ou doubles drapeaux jaunes (et obligation de ralentir), comme à Suzuka dimanche dernier.

Un système pour réduire la vitesse des pilotes. Le débat est alors passé à la question de savoir si Bianchi avait assez ralenti avant le virage 7, suite à la sortie de piste d'Adrian Sutil. "Tous les pilotes n'ont pas ralenti autant", a dit Whiting, avant d'évoquer une solution précise à ce problème. "Nous travaillons sur un système sophistiqué qui permettrait de réduire la vitesse des pilotes, à certains moments et sur certaines portions de circuit où s'applique le régime des drapeaux jaunes. Ce serait plus un contrôle de la vitesse qu'une limitation de vitesse", a révélé Whiting. Dimanche, les pilotes de Formule 1 s'élanceront sur la piste du circuit de Sotchi, en Russie, avec forcément une grosse pensée pour Jules Bianchi.