Moteur dans le vélo : la Ligue française évoque une suspension à vie

La Belge Femke Van den Driessche. Image d'illustration.
La Belge Femke Van den Driessche. Image d'illustration. © YORICK JANSENS / Belga / AFP
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avec AFP , modifié à
Mardi, la Ligue nationale de cyclisme a demandé un renforcement des sanctions envers les cyclistes utilisant des moteurs dans leurs vélos. 

La Ligue nationale de cyclisme (LNC) a exigé mardi des sanctions renforcées, jusqu'à la suspension à vie, à l'encontre des auteurs de la tricherie technologique que représente la présence d'un moteur dans le vélo. Le 30 janvier, un moteur a été trouvé dans le vélo de la Belge Femke Van den Driessche, favorite de la course espoirs dames (moins de 23 ans) des Championnats du monde de cyclo-cross.

"Escroquerie". L'instance française présidée par Marc Madiot demande "solennellement de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour arrêter immédiatement toute tentative d'escroquerie", dans une lettre adressée au président de l'Union cycliste internationale (UCI), le Britannique Brian Cookson. Pour la LNC, qui regroupe coureurs, organisateurs et groupes sportifs, on est passé "du stade de la suspicion à la réalité".

Des contrôles "systématiques". "Notre ADN est touché, on touche au mythe du coureur cycliste et à nos légendes. Pour la presse, le vélo est désormais à ranger dans la rubrique des sports mécaniques", s'émeut la Ligue française. "Nous souhaitons la plus grande transparence de notre instance internationale, sur les actions qui seront menées. Nous exigeons, dans les plus brefs délais, la systématisation des contrôles et le renforcement des sanctions, suspension à vie, contre tous les acteurs impliqués dans ces escroqueries", insiste la LNC qui conclut en se réservant le droit "d'engager toute action en justice pour préserver l'intégrité de notre sport".

Le 7 février, l'Union européenne de cyclisme avait également demandé un renforcement des contrôles et estimé indispensable "de tout mettre en oeuvre pour étendre les vérifications, déjà effectuées, aux roues des vélos utilisées". Cookson a estimé deux jours plus tard qu'un contrôle systématique des vélos pour lutter contre le dopage technologique pouvait "devenir nécessaire".