Mort de Rémi Fraisse : le parquet requiert un non-lieu

Remi Fraisse Sivens
Un mémorial a été érigé à Sivens à la mémoire de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive sur le chantier d'un barrage dans le Tarn en 2014. © ERIC CABANIS / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le parquet a requis un non-lieu dans l'affaire qui entoure la mort de Rémi Fraisse, tué en 2014 par une grenade offensive d’un gendarme mobile, à Sivens.

Le parquet de Toulouse a requis un non-lieu le 20 juin concernant la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, tué par une grenade tirée par un gendarme en 2014 à Sivens, dans le Tarn, a indiqué vendredi l'avocat du gendarme.

"Ni crime ni délit". "On a reçu le réquisitoire définitif, le parquet demande un non-lieu car il n'y a ni crime ni délit" et qu'il a été fait "un usage proportionné de la force" et que "l'emploi de la grenade correspondait à l'unique et seule réponse possible", a déclaré Me Jean Tamalet, avocat du gendarme qui a tiré la grenade présumée mortelle, confirmant une information donnée vendredi par Mediapart.

Rémi Fraisse, âgé de 21 ans, a été tué en octobre 2014 par une grenade offensive d'un gendarme alors qu'il manifestait sur le chantier d'un barrage à Sivens. L'enquête judiciaire s'est close en janvier 2017. Le père du jeune militant écologiste avait fait part alors de ses craintes de voir un non-lieu requis.

Aucune personne poursuivie. Aucune personne n'est poursuivie dans le dossier : le gendarme qui a tiré la grenade a été entendu en mars 2016 dans cette affaire en tant que témoin assisté. Un rapport de l'Inspection générale de la gendarmerie (IGGN) avait déjà blanchi le gendarme en décembre 2014. Il avait estimé que les avertissements nécessaires avaient été effectués avant le tir de la grenade.