Mondial féminin : Delie, le phénix bleu

© Marie-Laure Délie en pleine action face au Mexique contre qui elle a ouvert le score pour les Bleues. Andre Ringuette / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Julien Froment , modifié à
RESURRECTION -  L’attaquante française a inscrit un doublé contre la Corée du Sud, dimanche (3-0).

L’équipe de France a aisément validé son billet pour les quarts de finale de la Coupe du monde féminine après sa victoire dimanche soir contre la Corée du Sud (3-0). Succès construit en début de rencontre grâce, notamment, à son avant-centre Marie-Laure Delie auteure du premier et du troisième but tricolore. Une belle revanche pour celle qui a failli tout arrêter, il y a encore six mois de cela.

Marie-Laure Devisse… En football, s’il y a bien un poste où la confiance est un facteur essentiel, c’est celui d’attaquant. Le moindre grain de sable peut faire dérayer une mécanique bien huilée. C’est ce qu’a malheureusement connu Marie-Laure Delie. La joueuse du Paris Saint-Germain a dû jongler une bonne partie de la saison avec des soucis extra-sportifs, plombant son efficacité devant les buts.

"J’ai passé une année difficile, il y a eu une remise en question", confiait-elle à Europe 1, peu avant le départ pour le Canada. Marie-Laure Delie a même songé à l’époque à tout "arrêter".  "Mais j’ai vu au tournoi de l’Algarve (tournoi amical où la France a terminé seconde, battue en finale par les Etats-Unis, ndlr), que tout le monde comptait sur moi." Une discussion d’une heure, en tête à tête, avec le sélectionneur national Philippe Bergeroo, puis des marques prononcées de soutien des joueuses ont finalement relancé la "machine" Marie-Laure Delie.

… à Marie-Laure Délice. Résultat, "Madame un but par match" - son surnom en sélection -, est revenue sur le devant de la scène. D’abord au Paris Saint-Germain, avec des buts importants en Ligue des champions, puis en équipe de France. Ses prestations contre le Mexique (2e but le plus rapide de l’histoire d’un Mondial féminin, ndlr) et face à la Corée du Sud (un doublé, ndlr) l’ont réinstallées dans le onze titulaire.Apaisée, radieuse sur et en dehors du terrain, le meilleur est désormais à venir pour celle qui en est à 61 buts en 89 sélections. "Je me sens physiquement très bien. Je ne suis pas encore au top. Il faudra être au top vendredi, que toutes les joueuses soient à 100%. C’est vraiment ça qui sera déterminant pour battre l’Allemagne", indique-elle à nos confrères de L’Equipe.  Confirmation attendue vendredi en quarts de finale, à Montréal, face à la Mannschaft.