Michel à l'OM : de l'espoir aux enfers

Michel à Bastia (1280x640) Valéry HACHE/AFP
Michel, arrivé à l'OM en août, ne finira pas la saison avec le club phocéen.
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DÉVISSAGE - Michel a été écarté de son poste d'entraîneur, mardi. Le technicien espagnol paie les mauvais résultats du club, 15ème du classement de Ligue 1.

Il était écrit que cette saison de l'OM ne serait pas comme les autres. Commencée dans le fracas avec le départ de son entraîneur Marcelo Bielsa suite à la défaite contre Caen dès la première journée, elle s'achève avec la "suspension avec effet immédiat" de son successeur, Michel. L'entraîneur espagnol, qui n'a plus connu le succès au Vélodrome en championnat depuis sept mois, quitte la Canebière à la veille d'une demi-finale de Coupe de France. Retour sur cinq matches qui auront marqué son passage.

Dimanche 23 août, OM-Troyes (6-0), un feu d'artifice pour commencer. Troisième match de Ligue 1 et troisième entraîneur pour l'OM. Après Marcelo Bielsa (face à Caen, 0-1) et l'intérimaire Franck Passi à Reims (défaite 1-0), Michel débarque avec son costume ajusté sur la Canebière pour la réception de Troyes. Pour la première de l'ancien coach de l'Olympiakos Le Pirée, le spectacle est au rendez-vous, avec une victoire éclatante 6-0 et des buts splendides signés Lassana Diarra et Lucas Ocampos. La suite de la saison de l'Estac - trois victoires en 34 matches - nous aide aujourd'hui à relativiser ce feu d'artifice intervenu sans doute bien trop tôt dans la saison...

Dimanche 20 septembre, OM-Lyon (1-1), dans le vacarme. Fort de dix buts en deux matches à domicile (après Troyes, l'OM a battu Bastia 4-1, ce qui reste son dernier succès à domicile à ce jour en Ligue 1 !), l'OM reçoit l'OL avec une certaine envie. Problème, il y a aussi l'envie d'en découdre avec l'ancienne star du club Mathieu Valbuena, qui a rejoint les rangs de l'Olympique honni. Les coups et les projectiles pleuvent. Ça ressemble au baroud d'honneur (ou de déshonneur) de supporters qui ont toujours Bielsa dans leur cœur mais aussi de plus en plus la tête ailleurs...

Dimanche 7 février, OM-PSG (1-2), la défaite qui fait mal. S'il ne réussit toujours pas à gagner à domicile, l'OM se montre plutôt à l'aise loin de ses terres au cœur de l'hiver (nul à Lyon le 24 janvier, victoire à Montpellier le 2 février). Arrive le Classique face au PSG. Dans la foulée d'un Lassana Diarra des grands soirs, l'OM mène la vie dure au PSG, jusqu'au but d'Angel Di Maria, en deuxième période (71e, 1-2). L'OM ne s'en remettra pas. Ni ce soir-là. Ni dans les semaines qui suivent, égayées par deux maigres victoires, en Coupe de France, contre Trélissac (2-0) et Granville (1-0).

Jeudi 25 février, Athletic Bilbao-OM (1-1), adieu l'Europe. Battu 1-0 à l'aller sur un exploit personnel de l'international espagnol Aritz Aduriz, l'OM se déplace à San Mames avec de l'ambition. Et confirme sur le terrain. Batshuayi remet les deux équipes à égalité sur l'ensemble des deux matches dès la 40ème minute de jeu. Mais un but de Sabin Merino à moins de dix minutes de la fin redonne la qualification aux Basques (1-1, 81e). L'OM, tenu en échec, quitte la Ligue Europa, qui aurait pu être sa bouffée d'oxygène en mars.

Vendredi 18 mars, OM-Rennes (2-5), la claque. Comme avec Bielsa la saison dernière (face à Lorient, 3-5, le 24 avril), l'OM de Michel dévisse en beauté, cette fois, face à Rennes (2-5). Trois buts encaissés en moins de vingt minutes, un public chauffé à blanc, une menace d'envahissement du terrain et même une boulette de Steve Mandanda pour tuer le suspense : l'OM s'offre une soirée de cauchemar. Les défaites à Bastia le dimanche 3 avril puis à Monaco dimanche dernier montrent que le mal ne se limite pas au Vélodrome. Et peut-être pas au seul Michel.