L'OM,"une tragédie grecque, mais aussi un vaudeville"

Margarita Louis-Dreyfus.
Margarita Louis-Dreyfus.
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A.D , modifié à
Quel avenir pour le club phocéen, qui n'a pas gagné un match à domicile depuis septembre ? Le journaliste Arnaud Ramsay analyse "la tragédie OM", samedi sur Europe 1.

Il y a la Méditerranée, le soleil, les gladiateurs à genoux sur la pelouse, le peuple en colère et enfin une femme qui ne veut plus assumer le destin d'un club qui n'est plus mythologique. Comment ne pas rapprocher le descente aux enfers de l'OM d'une tragédie moderne ? L'Olympique de Marseille n'a pas gagné un match à domicile depuis le mois de septembre, et la propriétaire du club Margarita Louis-Dreyfus l'a mis en vente cette semaine. Arnaud Ramsay, journaliste spécialisé dans le football, analyse cette quasi pièce de théâtre, dans C'est arrivé cette semaine, samedi sur Europe 1.

"Le public considère que le club lui appartient". "C'est une tragédie grecque, c'est aussi un vaudeville, glisse le journaliste sportif. Il faut se mettre à la place de Margarita Louis-Dreyfus qui a hérité de l'empire. Elle a investi 200 millions d'euros dans l'OM, qu'elle ne reverra jamais. En échange, le week-end dernier, elle a un stade Vélodrome dont le club n'est pas propriétaire qui brandit des affiches sévères : 'Casse-toi', 'Rentre à ton métier, femme au foyer', 'Tu es une riche héritière incompétente'". Les supporters violents, ici, peuvent être assimilés au public d'une arène romaine baissant le pouce. "L'OM est une vraie puissance, un facteur de cohésion sociale. Ce public considère a tort que le club lui appartient", analyse le journaliste, qui rappelle que Marseille s'est aussi construit en opposition à Paris. "C'est un duel inventé par Bernard Tapie et Canal + qui a fait des audiences extraordinaires".

L'argent.Le club peut-il sortir des enfers ? "Tout n'est pas noir", nuance le journaliste, qui s'interroge sur la personne du futur acquéreur. Il imagine des "investisseurs chinois, américains, des pays du Golfe. Cela dépendra des investissements." Comme si, pour rester dans le champs lexical de la tragédie, le football français n'avait plus la maîtrise de son destin et était manipulé par un Dieu, l'argent.