Ligue Europa : Lyon dans le chaudron du Besiktas

Vodafone Arena (1280x640) Julien FROMENT/Europe 1
Plus de 40.000 spectateurs sont attendus, jeudi soir, pour le match retour entre le Besiktas et l'OL. © Julien FROMENT/Europe 1
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Julien Froment, à Istanbul , modifié à
L’Olympique lyonnais dispute jeudi son quart de finale retour de la Ligue Europa, à Istanbul, contre Besiktas. Où l'ambiance s'annonce bouillante…
REPORTAGE

Le quart de finale aller de Ligue Europa entre Lyon et le Besiktas (2-1) avait été tendu, houleux, pour des raisons qui ont dépassé le cadre du rectangle vert. Malgré la menace de l'UEFA à l'encontre des deux clubs, le quart promet d'être chaud, très chaud. Le match se dispute en effet dans l'un des stades les plus bouillants d'Europe, l’antre des Aigles noirs, la Vodafone Arena. Construite sur l’ancienne enceinte, İnönü, ce stade ultra-moderne - même si le Wifi n’a daigné fonctionner la veille du match, un comble compte tenu du naming de l’enceinte - est situé sur les bords du Bosphore, dans le quartier de Besiktas, et peut recevoir quasiment 42.000 spectateurs.

Partez à la découverte de la Vodafone Arena :

132 décibels. Les supporters du BJK ont la réputation d’être extrêmement bruyants. Ils détiennent même un record pour un club de football. En 2007, lors de la réception de Liverpool en Ligue des champions, les supporters, menés par les ultras de Carsi, avaient explosé le sonomètre, qui avait mesuré 132 décibels, soit le bruit d’un avion de ligne au décollage !

Les fans du Besiktas font du bruit, beaucoup de bruit :

Le stade İnönü ne contenait à l’époque "que" 35.000 spectateurs et il était ouvert aux quatre vents, ce qui n’est pas le cas de la Vodafone Arena. Son architecture permet une bien meilleure acoustique et réverbération du son. Ajoutez à cela des tribunes dénuées de grillages, très proches de la tribune et l’effet "cuvette" (on peut même dire "chaudron") pourrait donner quelques sueurs froides aux Lyonnais.

Venus en reconnaissance mercredi soir, les Lyonnais ont paru nullement impressionnés par la Vodafone Arena ni craintifs à l'évocation de l’ambiance qui les attend. "Je ne connais pas, j’ai regardé quelques vidéos, mais on nous parlait du match retour avant même d’avoir disputé l’aller", rigole au micro d'Europe 1 le milieu de terrain Lucas Tousart. "Cela va être un match électrique, mais il faudra se concentrer sur le terrain, et sur notre jeu."

Mercredi soir, les supporters stambouliotes ont donné un aperçu aux Lyonnais de ce à quoi ils doivent s'attendre :

"Ce n’est pas le public, sauf à Bastia, qui fait le match". Même son de cloche du côté du président Jean-Michel Aulas, qui en profite pour glisser une petite pique à Bastia : "Je connais l’ambiance de ce stade, j’en ai parlé aux joueurs. L’ambiance ressemble à celle du Parc OL quand il est plein, en beaucoup plus petit (le Parc OL peut accueillir près de 60.000 personnes)", évalue-t-il au micro d’Europe 1, ajoutant : "Et ce n’est pas le public, sauf à Bastia, qui fait le match." Pour l’entraîneur des Gones Bruno Genesio, "c’est dans les moments difficiles qu’on voit les grandes équipes, les grands joueurs". "Cela doit être une source de motivation supplémentaire", estime-t-il. Et de conclure très pragmatique : "On jouera à onze contre onze, et un match se gagne avant tout sur le terrain, et non dans les tribunes."

>> Besiktas-Lyon est à suivre sur Europe 1 en direct et en intégralité à partir de 21 heures.