Ligue des champions : le Real Madrid, battu 3-1 par la Juventus, qualifié sur le fil

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Ronaldo a signé le but de la qualification du Real Madrid, mercredi soir, face à la Juve. © OSCAR DEL POZO / AFP
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Mené 3-0 par la Juventus jusqu’au temps additionnel, le Real Madrid s’en est sorti grâce à un penalty de l’inévitable Ronaldo inscrit à la dernière minute.

Pendant 93 minutes, le Real a vécu un véritable cauchemar dans son antre de Santiago-Bernabeu. Mais ce sont bien les Merengue qui disputeront les demi-finales de la Ligue des champions. Menés 3-0 par des Italiens épatants d’envie et de fougue, ils n’ont dû leur salut qu’à un penalty sifflé à la dernière seconde, qui a provoqué la fureur des italiens et l’expulsion de Gianluigi Buffon. Un penalty transformé par Cristiano Ronaldo, évidemment. Double tenant du titre, le Real s’en sort très, très bien avec cette défaite (3-1) synonyme néanmoins de qualification. Et ne doit pas se satisfaire de la manière.

Le Real sombre d’entrée. Il n’a pas fallu longtemps pour comprendre que le Real allait passer une mauvaise soirée. Une minute et 15 secondes exactement. Le temps qu’il a fallu à Mario Mandzukic pour ouvrir le score d’une tête à bout portant, suite à un centre parfait de Sami Khedira. L’ambiance au Santiago-Bernabeu, très chaude au coup d’envoi, s’éteignait d’un seul coup.

Et ce n’était que le début du calvaire pour les supporters merengue. Car c’est bien la Juve qui dominait la partie. Et c’est logiquement que les Bianconeri, en jaune à Madrid, inscrivaient une second but, encore grâce à Mandzukic, et encore de la tête. Cette fois, c’est Stephan Lichtsteiner qui délivrait le caviar. L’attaquant croate prenait le dessus sur un Dani Carvajal trop tendre, à l’image de son équipe, pour envoyer le ballon dans le but.

Buffon impeccable, Navas se loupe. Dire que le Real ne se procurait aucune occasion serait injuste. Mais pour faire un grand match, une équipe a besoin d’un grand gardien, et incontestablement, Buffon fait partie de cette catégorie. À plusieurs reprises, le portier italien, 40 ans, a sauvé les siens. Face à Isco ou face à Ronaldo, il a été impeccable. Son homologue madrilène ne peut pas en dire autant. Car Keylor Navas est grandement responsable du troisième but turinois. Pressé par Blaise Matuidi sur un centre somme toute anodin de Douglas Costa, le gardien costaricien relâchait le cuir. À l’arraché, le milieu français, auteur d’un grand match, inscrivait le troisième but de la Juve. Et égalisait sur l’ensemble des deux matches. L’histoire était en marche.

Une dernière minute complètement folle. Mais ça, c’était avant cette folle dernière minute. Avant ce penalty sifflé pour une charge de Mehdi Benatia sur Lucas Vasquez. Un penalty que les fans du Real jugeront indiscutable, mais que les supporters de la Juventus estimeront au moins sévère, sinon scandaleux. Les joueurs turinois, eux, ont manifesté leur fureur avec grand bruit. Au premier rang desquels Gianluigi Buffon, trop véhément au goût de M. Oliver, qui ne tremblait pas au moment d’exclure la légende italienne. Qui disputait peut-être là son dernier match sur la scène européenne. 

Et c’est évidemment Ronaldo, pourtant plutôt invisible jusqu’alors, qui se chargeait de la sentence. Sans trembler, bien sûr, le Portugais envoyait un missile dans la cage de Wojciech Szczesny pour devenir, une nouvelle fois, le héros du match. Le voilà qui affiche désormais 120 buts en Ligue des champions. Un record, évidemment. Et voilà aussi le Real qualifié pour sa huitième demi-finale consécutive en Ligue des Champions. Et prévenu que tout relâchement peut être puni.