Ligue des champions : à Munich, le PSG a failli perdre la tête

PSG, Bayern Munich, Tobias SCHWARZ / AFP 1280
Adrien Rabiot et le PSG ont souffert sur la pelouse du Bayern. © Tobias SCHWARZ / AFP
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Battus par le Bayern (3-1), les Parisiens ont préservé la première place de leur groupe. Mais cette deuxième défaite consécutive pose question. 

Paris s’est fait peur. Le PSG, battu sur la pelouse du Bayern Munich (3-1), a malgré tout réussi à préserver la première place du groupe B de la Ligue des champions, à égalité avec les Allemands (15 pts chacun) mais à la faveur de son large succès à l’aller (3-0). Les Parisiens, défaits pour la deuxième fois de rang après le revers surprise à Strasbourg, ont cédé sur des buts de Robert Lewandowski (8e) et de Corentin Tolisso, auteur d’un doublé (37e, 69e). Kylian Mbappé a, heureusement pour Paris, réduit le score dès le début de la deuxième mi-temps (50e) pour préserver l’essentiel et éviter l’affront d’une nouvelle "remontada". Mais le niveau de ce PSG, si séduisant depuis le début de la saison, va forcément soulever des inquiétudes.

Une première période à l’envers. La première période, totalement ratée par les Parisiens, a esquissé l’exact inverse du match aller, largement gagné par le PSG (3-0). Au Parc des Princes, les hommes d’Unay Emery avaient fait preuve d’un froid réalisme, punissant les errements défensifs d’un Bayern qui allait, le lendemain, limoger son coach Carlo Ancelotti. Sauf que, depuis le départ de l’Italien, le club bavarois est redevenu une équipe redoutable. Comme à l’aller, les Munichois ont dominé dans le jeu, avec une pression étouffante pour le milieu parisien. Mais les Allemands ont ajouté à leur monopole du ballon leur traditionnelle précision clinique, presque implacable.

Ils ont ainsi ouvert le score d’entrée, grâce à Robert Lewandowski, bénéficiaire d’une erreur de placement coupable de Daniel Alves (8e, 1-0). Puis ils ont doublé la mise sur une tête puissante de Corentin Tolisso, après un magnifique centre de James Rodriguez (37e, 2-0). Le PSG, dominé dans l’intensité et les intentions, n’a sursauté que grâce aux inspirations de son duo Neymar-Mbappé, plusieurs fois repoussées par un grand Sven Ulreich. A la pause, ce qui semblait presque impossible prenait alors forme : les Parisiens, menés 2-0, pouvaient perdre la tête en cas de nouvelle "remontada"…

Le calvaire de Daniel Alves. Depuis le traumatisme du Camp Nou, le PSG a pourtant changé. Le club parisien, qui n’avait plus été mené par deux buts d’écart à la pause depuis cette terrible nuit de mars, n’a cette fois pas tergiversé très longtemps. Dès la reprise de la seconde période, le PSG a réduit le score par, comme un symbole, l’une des recrues phares de cet été, Kylian Mbappé. Le jeune Parisien, très bon de bout en bout, a conclu de la tête un magnifique mouvement initié par Marco Verratti et Edinson Cavani, auteur d’une subtile et sublime passe décisive (48e, 2-1).

Mais après un quart d’heure à nouveau convaincant, le PSG est retombé dans ses travers. Le vétéran Daniel Alves, en difficulté toute la soirée, a été enrhumé par le jeune et supersonique Kingsley Coman, passeur décisif pour le doublé de Tolisso (70e, 3-1). Les Munichois ont alors poussé, sans succès, pendant que Sven Ulreich, excellent dans les buts allemands, a continué à faire des miracles face -encore- à Kylian Mbappé (91e). Le PSG avait envoyé un message au Parc des Princes, il est retombé sur terre à l’Allianz Arena. La conquête de l’Europe ne s’est pas faite en un jour.