Ligue des champions : PSG, un carton pas si solide

Le PSG a signé un troisième score fleuve en trois matches, mercredi soir, à Anderlecht.
Le PSG a signé un troisième score fleuve en trois matches, mercredi soir, à Anderlecht. © Franck FIFE/AFP
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Le PSG a une nouvelle fois signé un score large en Europe, à Anderlecht (4-0), mais a aussi beaucoup gâché et un peu tremblé.

Trois matches, trois victoires, douze buts marqués et aucun encaissé. On peut dire sans risquer de se tromper que le PSG a parfaitement réussi sa première partie de la phase de groupes de la Ligue des champions. Mercredi, après le Celtic (5-0), le Bayern (3-0), ce fut au tour d'Anderlecht de subir les foudres des Rouge et Bleu (4-0), très proches désormais d'une qualification pour les huitièmes de finale.

Comme à chaque fois, la ligne d'attaque "MCN", Mbappé-Cavani-Neymar, s'est mise en évidence, les trois joueurs marquant chacun leur but, le remplaçant de luxe Angel Di Maria clôturant la marque en fin de match. Mais le PSG n'a pas seulement régalé en attaque, mercredi soir, il a aussi tâtonné et montré quelques signes de fragilité derrière. Rien de grave. À ce stade.

Le PSG s'impose 4-0 à Anderlecht :

Mbappé d'entrée, Paris bougé. C'était sans doute le cauchemar du nouvel entraîneur d'Anderlecht, Hein Vanhaezebrouck. Un but d'entrée. Ça n'a pas loupé. Marco Verratti et Kylian Mbappé ont réalisé un magnifique une-deux sur le côté droit de la surface de réparation, l'ancien Monégasque concluant la chose d'un tir tendu entre les jambes du portier des Mauves, Matz Sels (0-1, 3e).

Le scénario était quasiment le même que trois semaines plus tôt, face au Bayern. Il allait se poursuivre. Car, comme face aux Allemands, le PSG allait laisser la balle à son adversaire (51% de possession pour Anderlecht), concédé des corners (6 contre 1) et bien plus d'occasions même. Mais Alphonse Areola se montra encore une fois irréprochable, tant dans ses anticipations, comme devant le très remuant Nigérian Henry Onyekuru (12e), que devant sa ligne, à l'instar de cette parade devant Lukasz Teodorczyk (15e). Paris s'en remettait une fois encore à son trio magique devant, qui cafouilla d'abord une énorme occasion de but (24e) avant de mieux conclure l'affaire avant la pause.

Inarrêtable "MCN". Neymar prit sa chance des 20 mètres. Sels fut à la parade mais le cuir atterrit sur Mbappé. Altruiste, l'international français remit de la tête pour Cavani qui ne se fit pas prier pour marquer lors d'un septième match consécutif de Ligue des champions (0-2, 44e). Anderlecht avait manqué sa chance, mais son coach avait promis que son équipe jouerait, et elle a joué jusqu'au bout, même si, en seconde période, la fatigue (et le score) se faisant sentir, les approximations furent plus nombreuses et les punitions itou.

Neymar y alla de son but pour compléter la trilogie "MCN", un coup franc de renard, à ras du sol, quand tout le monde, y compris beaucoup de joueurs du PSG d'ailleurs, avaient sauté (0-3, 66e). Un tacle malheureux lança enfin Angel Di Maria, entré en cours de jeu, pour alourdir un peu plus le score, d'une jolie pichenette (0-4, 88e). L'Argentin, sans doute mécontent d'être désormais le quatrième homme du trio, ne fêta pas son but. 4-0.  Anderlecht, qui toucha du bois sur une double occasion en fin de match (79e), évita l'humiliation de subir le même sort qu'en octobre 2013 quand le PSG de Laurent Blanc et Zlatan Ibrahimovic était venu s'imposer 5-0. Et pourtant, mercredi soir, le score aurait pu être bien plus lourd.

Occasions ratées en pagaille. Car le PSG a manqué une pelleté d'occasions, par maladresse et peut-être parfois par facilité aussi. Cavani, auteur de deux buts signalés hors jeu, rata totalement un petit piqué (59e, le même que réussira Di Maria quelques minutes plus tard) et Mbappé rata à peu près tout ce qu'il tenta, à droite de la surface (59e) comme à gauche (82e). Tout cela s'ajoute à l'inefficacité observée à Dijon (victoire 2-1, doublé de Meunier).

Malgré tout, le PSG s'est imposé 4-0. On peut donc penser qu'il possède une énorme marge de progression pour saler encore un peu les notes. Ou, au contraire, qu'il n'aura peut-être pas une grande marge de manœuvre quand les occasions se feront plus rares, et les adversaires plus coriaces. Dimanche, c'est le Classique face à l'OM, pour le choc de la 10ème journée de Ligue 1, mais, sans manquer de respect à Rudi Garcia et ses hommes, on pense davantage aux grosses écuries européennes, comme le Real, le Barça ou Manchester City.