Ligue des champions : le Bayern Munich met Arsenal au supplice

Thomas Müller face à Arsenal (1280x640) Odd ANDERSEN/AFP
Thomas Müller hurle sa joie après avoir inscrit le cinquième et dernier but du Bayern, mercredi soir. © Odd ANDERSEN/AFP
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Les Bavarois ont fait vivre un enfer à la défense d'Arsenal, mercredi soir, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions (5-1).

L'histoire est un éternel recommencement. Surtout pour Arsenal. Comme le 4 novembre 2015, le club anglais s'est incliné 5-1 face au Bayern Munich à l'Allianz Arena, mercredi soir, en Ligue des champions. Ce n'était pas en phase de groupes cette fois mais en huitièmes de finale aller. Et cela devrait conduire, logiquement, à une septième élimination consécutive du club anglais à ce stade de la compétition, la troisième face au Bayern après 2013 et 2014…

La spéciale Robben en ouverture. Dès le début de la rencontre, les Gunners n'ont pas exactement montré qu'ils avaient retenu les leçons du passé. À la 11e minute, Arjen Robben a repiqué depuis le côté droit pour s'ouvrir un angle de tir, le tout sous le regard bienveillant de trois joueurs d'Arsenal. La suite est connue : une frappe enroulée du gauche qui vient se loger dans la lucarne. Menant au score, le Bayern a ensuite eu tendance à se reposer sur ses lauriers. Et Arsenal en a profité. Après un premier coup franc bouillant de Mesut Özil, l'arbitre de la rencontre, Milorad Mazic, a accordé un penalty généreux aux Gunners pour une tentative de dégagement malheureuse de Robert Lewanowski devant Laurent Koscielny. Chargé de la sentence, Alexis Sanchez s'y est repris à trois fois pour finalement battre Manuel Neuer. Mais l'essentiel était fait : à la pause, Arsenal était revenu à hauteur.

La sortie de Koscielny,  puis le tourbillon… Mais le match ne tarda pas à tourner. Sur un nouveau duel avec Lewandowski, Koscielny se blessa et dût céder sa place à la 49e minute. Quatre minutes plus tard, la déferlante bavaroise débuta. 53e : Lewandowski, débarrassé de son garde du corps, plaça sa tête hors de portée d'Ospina sur un centre parfait de Philipp Lahm. 56e : Lewandowski, toujours lui, mit sur orbite Thiago Alcantara d'une géniale talonnade pour le 2-0. 63e : Le même Thiago vit sa reprise déviée par Granit Xhaka tromper un Ospina pour le 4-1. En dix minutes, Arsenal venait quasiment de dire adieu à la Ligue des champions. Car, touchés et presque coulés, les Gunners n'ont jamais réussi à réapparaître dans la dernière demi-heure et c'est presque un miracle si le seul Thomas Müller, entré en cours de jeu, fut le seul à faire trembler les filets ensuite (5-1, 88e).

"Une équipe à la dérive". "C'était un match assez équilibré, on a eu de bonnes occasions jsute avant la mi-temps", a confié Arsène Wenger au micro de BeIN Sports. "On a été malheureux sur le deuxième but, on attendait un corner pour nous… La sortie de Koscielny nous a fait très mal et ensuite, on a été une équipe à la dérive. Moralement, on a craqué. Je pense qu'on a joué contre une bonne équipe mais je crois qu'il y avait moyen de sortir avec un bon résultat ce soir (mercredi soir). On a mal géré les moments clés du match."

On aime bien Arsène, mais les chiffres du match (70% de possession à 30, 738 passes réussies à 237, 11 tirs cadrés contre 5) traduisent assez bien la main-mise bavaroise sur cette rencontre. Les dés sont-ils jetés avant le match retour, le 7 mars prochain ? "Il y a de fortes chances que oui", a confié Wenger. Dans l'historique des Coupes d'Europe, jamais une équipe battue 5-1 au match aller n'a réussi à renverser la tendance lors du match retour. Et, Arsenal le sait mieux que quiconque, l'histoire est un éternel recommencement.

>> LIRE ICI : Le film du match