Ligue 2-Barrage Ajaccio-Le Havre : la LFP réunie en urgence mardi

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avec AFP , modifié à
La Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) tient mardi une réunion d'urgence pour examiner "les éléments portés à (sa) connaissance". Le Havre veut se voir déclarer vainqueur du match. 

Le club du Havre, battu aux tirs au but par Ajaccio dimanche lors du barrage de Ligue 2, au terme d'un match émaillé d'incidents, a annoncé lundi qu'il avait saisi la Ligue de football professionnel (LFP) pour demander à avoir match gagné et allait porter plainte. Quelques heures plus tard, la LFP a indiqué que la Commission de discipline tiendrait mardi une réunion d'urgence pour examiner "les éléments portés à (sa) connaissance". "Compte tenu des éléments portés à la connaissance de la Ligue ce soir à 20 heures (lundi, ndlr), la commission des compétitions se réunira demain (mardi) à 11 heures" a indiqué la LFP lundi soir dans un communiqué.

"Le même jour, la Commission de discipline de la LFP se réunira à 13 heures en urgence pour étudier le dossier des incidents AC Ajaccio-Le Havre AC", est-il encore écrit dans le communiqué. La commission de discipline décidera des sanctions à prendre notamment contre les quatre expulsés (Coutadeur et Sainati à Ajaccio, Mateta et Bain au Havre) ainsi qu'à l'encontre d'Olivier Pantaloni, l'entraîneur d'Ajaccio exclu en fin de rencontre.

"Que Le Havre soit déclaré vainqueur". "Les conditions de la rencontre AC Ajaccio-HAC n'ont pas permis la garantie du respect de l'équité sportive", argue notamment le club normand. "Nous venons de saisir la commission des compétitions de la LFP pour la violation d'un certain nombre de règlements de cette ligue", avait écrit auparavant le club sur son compte Twitter officiel (lire en bas d'article). "Nous demandons, par rapport aux violations du règlement, que l'AC Ajaccio perde par pénalité et que le Havre AC soit déclaré vainqueur. Le recours a été déposé", a précisé Jean-Benoît Lhomme, l'avocat du club, lors d'un point presse au Stade Océane.

Le club pointe plusieurs incidents lors de ce match qui avait déjà été repoussé de 48 heures après que le bus havrais eut été caillassé par des supporters corses, vendredi, obligeant les Normands à faire demi-tour à la demande des forces de l'ordre. "Le sanctuaire du terrain a été violé par deux envahissements de terrain, le match doit être arrêté suite à cela par obligation de sécurité, imposée par le règlement des compétitions", rappelle le HAC.

Ligue 2-Barrage contre Ajaccio : Le Havre veut gagner sur tapis vert

La LFP "en colère". "Ça ternit l'image du foot français, surtout après une saison haletante d'un point de vue sportif", se lamente, prudente, Nathalie Boy de la Tour, présidente de la LFP. "Mon sentiment est qu'il faut revenir à l'origine des événements : quelques supporteurs, ou 'pseudos supporteurs' qui déclarent aimer leur club et aimer le football ont créé la situation que l'on connait aujourd'hui, donc je suis en colère".

Plainte en vue. De son côté, le HAC va mener sa lutte sur le terrain judiciaire. Il a annoncé également une plainte en raison des insultes parfois racistes adressées à ses joueurs et parce que son président Vincent Volpe a été "agressé physiquement en tribune présidentielle". "On demande que la Ligue prenne une décision courageuse mais correcte, et unique : nous déclarer vainqueur du match et on pourra recevoir Toulouse mercredi", a conclu le président Volpe alors que l'équipe, toujours "mobilisée", continue de s'entraîner en vue d'une issue favorable.

Les manquements dénoncés par Le Havre

Dans une série de tweets, le club havrais a listé tous les manquements qui, selon lui, doit lui permettre d'obtenir une victoire sur tapis vert. 

- "Les conditions de la rencontre n'ont pas permis la garantie du respect de l'équité sportive"

- "Des insultes graves, à caractère racistes, ont été proférées à l'égard du HAC mais aussi de ses dirigeants. Le président (...) a été agressé physiquement en tribune présidentielle"

- Le sanctuaire du terrain a été violé par deux envahissements de terrain. Le match doit être arrêté suite à cela par obligation de sécurité, imposé par le règlement des compétitions"

- "Jean-Philippe Mateta a été mis en danger par un jet de projectile au moment de son penalty. Il a ensuite été agressé par deux joueurs de l'AC Ajaccio sans que cela ne soit sanctionné. Nous avons les preuves vidéos de ces incidents"

- "L’entraîneur de l’AC Ajaccio n’a pas respecté sa sanction d’expulsion. Il répond à une interview sur le bord terrain après son expulsion et est même sur le terrain à donner les consignes de ses joueurs avant la séance de tirs au but"

- "Il n’y a aucun accès libre à l’aire de jeu pendant la durée d’un match. Il est donc formellement interdit que le président du club de l’AC Ajaccio soit présent sur le terrain, sur le côté des buts lors de la séance de TAB"