Ligue 1 - PSG-Nice : un choc déséquilibré… sur le papier

Dimanche soir, Edinson Cavani ira se frotter à Mario Balotelli, sans doute l'un des Niçois les plus expérimentés.
Dimanche soir, Edinson Cavani ira se frotter à Mario Balotelli, sans doute l'un des Niçois les plus expérimentés. © Montage / AFP
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T.M.
À l'heure d'affronter le Paris SG dimanche soir en Ligue 1, l'OGC Nice a fait oublier à tout le monde l'écart colossal qui le séparait du quadruple champion de France.

Qui aurait pu parier, il y a encore quelques mois, que l’OGC Nice allait rayonner sur la Ligue 1 ? À ce point-là, peu de monde. Auteurs d’un début de saison historique, les Aiglons se déplacent à Paris dimanche soir quasiment dans la peau du leader (à égalité avec l'AS Monaco). Relégués à quatre points en haut du classement, les Parisiens, eux, n’ont plus vraiment le choix. Pour les joueurs d’Unai Emery, balayés 3-0 à Montpellier la semaine passée, puis tenus en échec par Ludogorets mardi en Ligue des champions (2-2), la tâche ne s’annonce pas des plus simples. Et pourtant, Paris a bien plus d’arguments que son adversaire azuréen.

L’expérience pour Paris

Le constat est implacable : les Parisiens ont un vécu incommensurablement supérieur à celui des Niçois. En Ligue 1 comme ailleurs. En moyenne, un joueur parisien a disputé 90 matches dans l’élite du championnat de France, et 140 dans les cinq plus grands championnats. Un joueur niçois a lui dans son cartable 65 rencontres de Ligue 1 en moyenne, et 62 dans le Big 5 européen.

En Europe, justement, ce déficit d’expérience se fait aussi clairement sentir. Ligue des champions et Ligue Europa comprises (hors barrages), un Rouge et Bleu a joué en moyenne 31 matches en Coupe d’Europe, contre seulement 8 pour un joueur de Nice. 

À l’international aussi

Lorsqu’on parle de très haut niveau, il y a aussi les matches internationaux. De ce côté-là, le déséquilibre reste le même. Paris compte 19 joueurs déjà appelés en sélection, dont quatre – Cavani (89) , Di Maria (78), Thiago Silva (60) et Matuidi (55) – qui cumulent plus de 50 sélections. Un total qu’aucun des six internationaux niçois n’atteint. Le plus capé reste le Marocain Younès Belhanda, avec 36 sélections.

Financièrement, Paris écrase tout

L’une des raisons de cet écart en termes d’effectif est bien évidemment à chercher dans la différence énorme de budget entre les deux clubs. Pour la saison 2016-2017, le Paris SG a pu s’appuyer sur une enveloppe de 500 millions d’euros, qui pèse bien lourd face au neuvième budget de Ligue 1, qui pointe à 42 millions d’euros. Un gouffre qui se retrouve également dans la valeur totale des deux effectifs. Selon Transfermarkt, les joueurs parisiens valent quelque 420 millions d’euros. L’OGC Nice, dont le joueur le plus coté est le jeune Vincent Koziello, estimé à 11 millions d’euros, cumule un peu moins de 90 millions d’euros de valeur.

Nice, prime à la jeunesse

Face à la logique implacable des chiffres, l’OGC Nice a su s’appuyer sur sa fougue pour se hisser au sommet de la Ligue 1. L'âge moyen des joueurs utilisés par Lucien Favre, 23,3 ans, est même le plus faible des cinq plus grands championnats européens, selon l'étude de l'Observatoire du Football du CIES (Centre international d'étude du sport). Une réputation que le technicien suisse a renforcée en début de saison. Car outre ses recrues-phares - Mario Balotelli (26 ans), Younes Belhanda (26 ans) et Dante (32 ans) – le Gym a aussi misé sur l’avenir en faisant venir Arnaud Lusamba (19 ans), Wylan Cyprien (21 ans), Arnaud Souquet (24 ans), Anastasios Donis (20 ans), Dalbert Henrique (22 ans) ou encore Walter Benitez (23 ans). Le Paris SG, avec 26,1 ans de moyenne, possède quant à lui le 8e effectif le plus jeune de l’élite.

 

BONUS : le PSG invaincu depuis 2009 face aux premiers

Si le résultat du choc entre Paris et Nice s’annonce plus que jamais incertain, le Paris Saint-Germain a une autre raison de se rassurer. Depuis décembre 2009 et un déplacement raté chez les Girondins de Bordeaux (1-0), jamais le club de la capitale ne s’est incliné face aux leaders de Ligue 1, pour sept matches disputés (trois victoires et quatre nuls).