Ligue 1 : les cinq curiosités de la saison

Le Gazélec Ajaccio en Ligue 1 (1280x640) Pascal POCHARD/AFP
La présence du Gazélec Ajaccio en Ligue 1 sera assurément l'une des attractions de la saison. © Pascal POCHARD/AFP
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PRÉSENTATION - Le championnat de France de Ligue 1 débute ce week-end avec quelques nouveautés piquantes.

La Ligue 1 reprend ses droits ce week-end, avec déjà quelques belles affiches, comme le derby de la Côte d'Azur, Nice-Monaco, samedi, ou Lyon-Lorient, dimanche. Mais la L1, c'est aussi un grand feuilleton, avec ses guests inattendus, ses cadres pittoresques et son déroulement surprenant. Europe 1 a relevé les cinq curiosités de la saison qui démarre.

On joue à vingt, mais on descend à combien ? Le championnat de France débute alors qu'on ne sait toujours pas combien de clubs seront relégués en Ligue 2 à l'issue de la saison. Pas vraiment un détaildu règlement... Cette situation un brin ubuesque est la résultat de l'opposition sur ce dossier entre la Ligue de football professionnel (LFP), qui organise la compétition, et la Fédération française de football (FFF), instance suprême du ballon rond en France. La LFP avait décidé d'adopter le principe de deux montées (de Ligue 2 en Ligue 1) et deux descentes (de Ligue 1 en Ligue 2) dès cette saison quand la FFF trouvait ça trop précipité. Le 23 juillet, son comité exécutif a donc décidé d'annuler ce principe adopté par la Ligue. Mais le président de la LFP, Frédéric Thiriez, avocat de métier, a déposé une action en référé auprès du Conseil d'Etat. Celle-ci devrait être jugée le 13 août 2015. Juste avant la 2e journée.

Le "Gaziers" montent au feu. Un an après la relégation de l'AC Ajaccio en Ligue 2, la "cité impériale" retrouve l'élite du football français avec son "deuxième" club, le Gazélec. Pourquoi "Gazélec" ? Tout simplement parce que le GFCA est à l'origine un club corpo d'EDF-GDF. Autant dire que le club corse ne navigue pas exactement dans les mêmes eaux que les cadors de la Ligue 1, qu'il va découvrir cette année après deux montées successives, de National en Ligue 2 puis de Ligue 2 en Ligue 1. Ici, certains travaillent encore bénévolement et les meilleurs joueurs émargent à peine à 20.000 euros par mois. Après un déplacement chez un autre promu, Troyes, samedi soir, le Gaz, comme on le surnomme, affrontera le PSG au Parc des Princes, le dimanche 16 août, pour un choc des extrêmes. Le plus petit budget de Ligue 1 (entre 12 et 14 millions) tentera alors de résister à l'ogre parisien, au budget... 40 fois supérieur (500 millions d'euros).

Des stades en beauté. La saison 2015-16 qui s'ouvre sera également celle de l'Euro 2016 en France. Et cela va se voir chaque week-end de Ligue 1, avec des stades flambant neufs. Après Lille, Nice ou marseille, qui ont essuyé les plâtres, les Girondins de Bordeaux vont disputer leur première saison complète dans leur nouveau stade, inauguré lors de la dernière journée en mai dernier, tandis que Saint-Etienne, Toulouse et le PSG vont évoluer dans un écrin modernisé. Et puis il y a Lyon, qui va dire adieu à Gerland en fin d'année civile pour s'installer dans sa nouvelle enceinte de Décines, un outil censé lui permettre de franchir un palier supplémentaire. Reste à savoir si tous ces nouveaux stades réussiront à trouver leur public au-delà de l'attendu effet de curiosité sur les premiers matches.

Des internationaux de retour de... nulle part. On peut se demander si ce n'est pas trop d'un coup. Trois anciens internationaux français perdus de vue, pour certains même perdus tout court, font cette année leur retour en France. Aussi irritant qu'excitant, Hatem Ben Arfa, 28 ans, arrive (enfin) à Nice, après être resté six mois sans jouer et quatre saisons et demie contrastées outre-Manche. Abou Diaby, 29 ans, est resté neuf ans en Angleterre mais n'a pas beaucoup joué. Eternel blessé, il entend se relancer à Marseille. Pas gagné (car il faudra déjà jouer). Enfin, après dix ans loin de France (et parfois même très loin puisqu'il a joué deux saisons en Russie), Lassana Diarra, 30 ans, revient en Ligue 1. Ou plutôt vient, puisque, dans l'Hexagone, "Lass" n'a joué qu'en Ligue 2. Il atterrit lui aussi à Marseille. Un milieu Diarra-Diaby bientôt sur un terrain de France ? On attend de voir ça pour le croire.

L'arbitrage vidéo à pas comptés. Cela avait été l'une des grandes polémiques de la saison dernière. Le 15 mars dernier, l'Argentin Lucas Ocampos avait poussé le ballon derrière la ligne de but pour donner l'avantage à l'OM face à l'OL. Mais l'arbitre avait laissé jouer. A partir de maintenant, cela n'arrivera plus. Comme d'autres grands championnats, la France a en effet adopté la "technologie sur la ligne de but", plus connue sous son terme anglo-saxon de "goal line technology". Une puce installé dans le ballon indiquera à l'arbitre si le cuir a franchi ou non le plan vertical formé par les trois montants du but. Cela évitera certaines polémiques sur l'arbitrage. Mais pas toutes, rassurez-vous...