Ligue 1 : le Conseil d'Etat maintient les trois descentes et trois montées

Noël Le Graët et Frédéric Thiriez, les présidents de la FFF et de la LFP, opposés sur le dossier. (1280x640) Charly TRIBALLEAU/AFP
Noël Le Graët et Frédéric Thiriez, les présidents de la FFF et de la LFP, opposés sur le dossier. © Charly TRIBALLEAU/AFP
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avec Julien Froment , modifié à
DÉCISION - Le Conseil d'Etat a donné raison à la Fédération française de football, qui désirait deux montées-deux descentes.

FFF : 1 LFP : 0. Dans le dossier des descentes et montées qui oppose les deux instances du football français, la Fédération française de football (FFF) et la Ligue nationale de football (LFP), le Conseil d'Etat a donné raison à la première et a maintenu en référé le  principe de trois montées et trois descentes entre la Ligue 1 et la Ligue 2. La LFP demandait la suspension en urgence de la décision du comité exécutif de la FFF annulant le principe, voté par le conseil d'administration de la Ligue, de deux relégations et promotions entre les deux premières divisions du football français.

Jugement sur le fond dans trois à cinq mois. Le juge des référés du Conseil d'Etat a rejeté cette requête "pour défaut d'urgence". "La règle reste donc, à ce jour, que trois clubs sont susceptibles de monter et de descendre d'une ligue à l'autre", explique le Conseil d'Etat dans son communiqué. La décision en référé n'est qu'une première étape judiciaire. Si aucune partie ne se désiste, un jugement sur le fond devra intervenir dans trois à cinq mois, soit entre novembre 2015 et janvier 2016. "Jusqu'à ce que le Conseil d'Etat se prononce sur le fond de l'affaire, la décision de la Fédération s'applique", note encore le Conseil d'Etat.

"C'est dommage car l'incertitude demeure." Le président de la FFF Noël Le Graët a pris "acte avec satisfaction" de la décision du Conseil d'Etat. "Cette décision démontre que cette réforme méritait plus de concertation, plus de dialogue entre les parties concernées et plus de temps pour trouver le meilleur compromis et la mettre en oeuvre", a estimé le dirigeant breton. De son côté, le président de la LFP, Frédéric Thiriez, a regretté la décision de ne pas statuer en urgence. "C’est dommage car l'incertitude demeure, mais c’est ainsi", écrit-il dans un communiqué. "L'affaire sera donc jugée plus tard sur le fond. Ce n'est que partie remise. Il est heureux que le Conseil d'Etat s'engage à juger l'affaire rapidement. Le plus tôt sera le mieux !"

Joint par Europe 1, l'avocat de la LFP, Patrice Espinosi, a commenté plus en détails la position de l'institution, qui gère les championnats professionnels. "Je ne vois pas du tout ça comme étant une invalidation de la position de la Ligue", insiste-t-il. "Et d'ailleurs, le Conseil d'Etat ne statue en aucune façon sur le fond du litige. Il se borne simplement à apprécier si oui ou non il y avait une urgence ou une nécessité à statuer immédiatement. Il considère qu'à partir du moment où la saison a déjà commencé, la seule chose qui est importante, c'est qu'il rende sa décision avant la fin de la saison et il s'est engagé à le faire. Cela retarde la décision mais avec la sécurité d'avoir une décision véritablement définitive et non pas une simple décision d'attente. Plutôt que de mettre un simple pansement sur un problème, le Conseil d'Etat dit 'écoutez, non moi, je veux traiter la maladie entièrement et complètement et je vous donnerais un remède mais pas un pansement".

En attendant, les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 vont disputer leur championnat, dont l'une des règles principales n'a pas été encore fixée définitivement...