Ligue 1 : corrigée par l'OL en mai, l'AS Monaco veut cette fois donner la leçon

Anthony Lopes devra sortir le grand jeu pour permettre à l'OL de résister à la force de frappe monégasque.
Anthony Lopes devra sortir le grand jeu pour permettre à l'OL de résister à la force de frappe monégasque. © VALERY HACHE / AFP
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Benoît Vittek , modifié à
Il y a sept mois, l'OL giflait Monaco pour s'assurer la 2ème place du championnat. Mais cette saison, l'ASM marche sur l'eau quand l'OL multiplie les faux pas.

Sur les hauteurs de la Ligue 1, tout peut bouger très vite. Le Paris Saint-Germain, dans le dur cet automne après quatre saisons de domination écrasante, peut en témoigner. L'AS Monaco, étincelante depuis le début de saison, et l'Olympique lyonnais, beaucoup plus inconstant, également. Dimanche, les Gones se déplacent en principauté pour le choc de la 18ème journée de Ligue 1 (20h45). Et la victoire éclatante qu'ils avaient signée face à ces Monégasques au mois de mai semble un lointain souvenir, en net décalage avec la réalité du terrain des dernières semaines.

D'une "fessée"… à l'autre ? La "finale" entre l'OL et l'ASM pour la 2ème place de la Ligue 1 2015-2016 avait donné lieu à une démonstration de force lyonnaise (6-1). Sur la lancée d'une superbe deuxième moitié de saison, Alexandre Lacazette s'était offert un triplé et ses partenaires avaient giflé une formation monégasque bien moins fringante dans cette dernière ligne droite. Même Mapou Yanga-Mbiwa y était allé de son doublé rédempteur devant un public qui redécouvre son inconstance cet automne.

Sept mois plus tard, c'est aujourd'hui le président lyonnais Jean-Michel Aulas qui "craint de prendre une fessée". "Ce sera un match très difficile contre un adversaire sans doute revanchard", abonde son entraîneur Bruno Genesio. Son alter ego monégasque, Leonardo Jardim, est beaucoup plus serein : "Cette défaite à Lyon était importante à l’époque, car elle nous a fait perdre la deuxième place et nous a obligés à passer par le tour préliminaire de la Ligue des champions. Mais, finalement, elle n’a pas eu tant d’importance que cela."

La dynamique s'est complètement inversée. Depuis, l'AS Monaco a franchi plusieurs caps sur la scène nationale et brillé en Ligue des champions, quand l'OL a subi la domination de la Juventus et du Séville FC. Le collectif de Leonardo Jardim a trouvé un équilibre et une fluidité rares pour s'imposer comme la meilleure attaque de la saison en Europe (76 buts déjà).

Pour Lyon et notamment Genesio, c'est beaucoup plus compliqué. Plébiscité de janvier à mai, le technicien a connu une reprise beaucoup plus difficile. Au point d'être contesté lors d'un automne houleux. Il a bien pris quelques initiatives pour réveiller le club mais les Gones se sont surtout illustrés par leurs flottements tactiques et errements individuels.

Valbuena et Falcao, les grands retours. Heureusement pour Genesio et les siens, il y a Mathieu Valbuena. Après un an de galères diverses, le milieu offensif retrouve son meilleur niveau. Le voilà même qui se découvre une efficacité nouvelle : quatre buts et une passe décisive sur ses quatre dernières sorties dans l'Hexagone, pour incarner si ce n'est le renouveau, au moins un nouvel espoir pour la fin de saison. En mai dernier, c'est depuis le banc des remplaçants qu'il avait observé la démonstration de ses partenaires…

La persévérance et le travail finissent toujours par payer, je suis pas "mort" #TeamOL

Une photo publiée par Mathieu Valbuena (@mv28_officiel) le

Radamel Falcao, lui, n'était même pas à Lyon lorsque ses partenaires ont subi la force de frappe des Gones. L'attaquant colombien traînait son spleen à Londres, prêté à Chelsea. Depuis, lui aussi a retrouvé son jeu et ce sens du but qui en a fait l'un des tous meilleurs joueurs mondiaux. Avec dix buts au compteur en Ligue 1, il est déjà à des hauteurs qu'il n'avait plus connues depuis quatre saisons. Sur le Rocher, la roue a vraiment tourné.