Nice 3:04
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Jean-François Pérès, édité par Thibault Nadal
Mercredi soir, en marge du match en retard de Ligue 1, entre Nice et Saint-Étienne, les supporters niçois ont détourné un chant à l'attention d'Émiliano Sala, le footballeur décédé en 2019 dans un accident d'avion. La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé jeudi qu'elle allait examiner le dossier. 

Un dérapage qui ne restera pas sans conséquences. Mercredi soir, pendant le match de Ligue 1, entre l'OGC Nice et l'AS Saint-Étienne, une centaine de supporters niçois a entonné un chant : "C'est un Argentin qui ne lâche pas bien, Émiliano sous l'eau". Des paroles moqueuses envers la mort d'Émiliano Sala, footballeur argentin qui jouait à Nantes, décédé dans un crash d'avion dans la Manche en janvier 2019. Ce chant intervient quelques jours après la défaite de Nice en finale de la Coupe de France, face à Nantes.

Il a évidemment suscité une indignation générale, à commencer par l'entraîneur niçois lui-même : "On a présenté nos excuses à la famille d'Émiliano Sala. Je n'ai pas de mots. Si c'est pour insulter des morts, qu'ils restent chez eux, si c'est pour envoyer des bouteilles, qu'ils restent chez eux, on gagnera sans ces personnes-là", a déclaré dépiter Christophe Galtier. 

"Ce sont vraiment des ânes"

Mais, c'est à Nantes que l'on trouve les réactions les plus virulentes. Émiliano Sala y avait joué de 2015 jusqu'à sa mort en 2019. Dans un communiqué, le club parle "d'effroi et remercie d'ailleurs Christophe Galtier et l'OGN Nice pour leur soutien". L'entraîneur de Nantes, lui, a eu un discours moins policé en revanche : "J'ai de la peine pour la famille d'Émiliano. Je savais que les supporters pouvaient être violents ou cons, mais là, ce sont vraiment des ânes. Il n'y a pas de mots pour décrire la connerie de ces gens", réagit Antoine Kombouaré.

Ce jeudi matin, les supporters niçois se sont désolidarisés de ce qu'ils ont entendu. Ils ont remplacé leur photo de profil sur les réseaux sociaux par le visage d'Émiliano Sala.

La commission de discipline de la Ligue de football s'est saisie du dossier

L'embarras est profond, car ils sont sans doute plusieurs centaines à avoir chanté cette profanation. Nice et sa problématique Tribune populaire Sud sont dans le collimateur des instances depuis le début de saison. Le club a même perdu un point en Ligue 1 après de graves incidents face à Marseille en août dernier.

Face à cet incident, la commission de discipline de la Ligue de football s'était saisie du dossier. De nouvelles lourdes sanctions sont à craindre pour ce club qui est toujours en course pour la Ligue des champions.