La Coupe Davis, le "rêve fou" de Yannick Noah

Yannick Noah et ses joueurs à Lille.
Yannick Noah et ses joueurs à Lille.
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Corine Boulloud avec G.M.
L'ancien champion français est redevenu capitaine de l'équipe de France pour une seule raison : remporter le saladier d'argent. "J'y pense tout le temps, c'est une maladie".

Dans moins de trois jours, Yannick Noah saura. Il saura si son "rêve fou" de gagner à nouveau la Coupe Davis est devenu réalité. Redevenu capitaine de l'équipe de France en 2016, l'ancien chanteur n'est plus qu'à une marche de soulever avec les Bleus l'imposant saladier d'argent. Dès vendredi, et jusqu'à dimanche, la France affronte la Belgique en finale, au stade Pierre-Mauroy de Lille. 

"J'y pense tout le temps, c'est une maladie". Aujourd'hui, Yannick Noah est précisément là où il souhaitait être. "Je suis revenu pour dans cette aventure parce que j'avais ce rêve fou, j'y pense tout le temps, c'est une maladie", confesse sur Europe 1 l'ancien joueur. Il y a trois ans, lorsqu'il avait critiqué la mauvaise préparation de l'équipe française battue en finale à la Suisse, ses déclarations n'étaient pas passées inaperçues. Après une première année pour comprendre une génération pas toujours facile à convaincre, il a réussi à conduire les Bleus en finale cette année.

"Beaucoup de passion", une "énorme ambition". Peut-il refaire le coup de 1991 - l'année du fameux Saga Africa - et 1996, où il avait conduit la France à la victoire en tant que capitaine, peu de temps après sa retraite sportive ? Ceux qui l'ont déjà eu comme capitaine, comme Guy Forget, pensent qu'il a conservé les clés du succès. "Yannick est quelqu'un qui pèse ses mots avec toujours beaucoup de passion, mais une énorme ambition. C'est ce qui a fait sa force quand il était joueur, ce n’était pas son coup de raquette. On a dit qu'il était pourri son coup droit et son revers était très moyen. Mais c'était un bosseur hors norme, il avait un service extraordinaire et un sens du jeu à la volée prodigieux, mais ce n'est pas avec ça qu'il gagnait, c'est avec cette foi et cette pugnacité qui émanait de lui en permanence", analyse dernier capitaine vainqueur de la Coupe Davis en 2001.

"Je sais que c’est ce qu'il essaye de transmettre à ses joueurs avec les séquences qu'il met en place", ajoute Guy Forget. Désormais, c'est l'heure de vérité pour le capitaine et son équipe. Yannick Noah a fait ses choix et est, comme ses joueurs, au pied du mur, face à son destin.