JO de Rio 2016-Tir à l'arc : Jean-Charles Valladont chasse le sanglier avec son arc

Jean-Charles Valladont tir à l'arc JO Rio 2016 (1280 x 640)
Jean-Charles Valladont, archer mais aussi chasseur. © JEWEL SAMAD / AFP
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A.M.
L'archer français est un amateur de chasse au sanglier, qu'il pratique avec son arc.
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La chasse à l'arc ne fait pas partie des sports olympiques, et c'est bien dommage. En effet, la France ne pointerait sûrement plus à une seule médaille en trois journées de Jeux olympiques si cette discipline était au programme. Pourquoi ? Grâce à Jean-Charles Valladont, notre meilleure chance de médaille au tir à l'arc, qui est aussi un spécialiste de la chasse au sanglier. 

Une chasse comme une autre. Le Français, qualifié pour les huitièmes de finale de l'épreuve olympique de tir à l'arc, est un véritable passionné de cette pratique, de plus en plus populaire en France. Comme il l'explique à 20 Minutes, "la chasse à l'arc est en train de se démocratiser énormément." D'autant que l'obtention d'un permis de chasse à l'arc ne demande "qu'une journée supplémentaire de formation" en plus du permis de chasse habituel. 

Silence et patience. En grand amateur qu'il est, Jean-Charles Valladont sait  vendre les atouts de son (autre) passion. Ce qu'il apprécie particulièrement, c'est le silence au moment du tir de flèche. "Comme il n’y a pas de chien, le gibier ne t’entend pas arriver, du coup tu as le temps pour lui mettre une flèche", explique-t-il à 20 Minutes. Autre caractéristique très importante, et qui se rapproche beaucoup du tir à l'arc olympique : la patience. Parce que s'approcher à une vingtaine de mètres d'un gibier sans l'effrayer, cela prend forcément du temps. "Tu peux mettre une ou deux heures pour arriver à 20-25 mètres sans faire fuir l’animal", raconte-t-il. "Approcher le gibier le plus près possible n’est pas une quête courte, tu es beaucoup dans l’attente." 

Pas le même sport. Pour autant, pas sûr que son talent d'archer olympique ne lui soit d'une grande aide. "Je ne suis pas meilleur que les autres chasseurs", avoue-t-il, car "dans des conditions réelles, il y a toujours une branche, un arbre, quelque chose qui gène." Mais à l'inverse, passer des heures en forêt peut permettre de relativiser au moment des grands championnats. "Parfois en compétition, je me dis pour m’apaiser que c’est comme si j’étais dans le bois, tout seul face à mon sanglier", explique-t-il enfin. Espérons qu'aucun sanglier ne lui résistera dans la course aux médailles.