JO de Rio 2016 : la nuit des Bleus

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Meilleur temps des demi-finales du 50 m nage libre, Florent Manaudou sera favori pour conserver son titre olympique. © GABRIEL BOUYS / AFP
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Grâce à la vitesse par équipes, la France a remporté une 11ème médaille à Rio. Et Manaudou a impressionné. Mais tout n’a pas été parfait pour les Bleus. 

Une médaille est venue éclairer la nuit de l’équipe de France olympique aux JO de Rio, celle, en bronze, de la vitesse par équipes. Mais elle n’était pas forcément du métal attendu, et c’est plutôt la déception qui dominait. Par ailleurs, d’autres Bleus ont poursuivi un parcours qui doit les mener au podium olympique…

  • Le grand Bleu : Manaudou donne rendez-vous

Si la natation française est proche du chaos à Rio, lui poursuit son chemin vers le doublé olympique. Florent Manaudou a en effet réalisé le meilleur temps des demi-finales du 50 m nage libre, dont il est le tenant du titre, en 21''32 (meilleure performance mondiale de l'année), devant l'Américain Anthony Ervin (21"46) et l'Ukrainien Andriy Hovorov (21"46). Invaincu dans les grands championnats internationaux depuis deux ans, le nageur français sera le grand favori de la finale, vendredi soir. Ce sera à 3h44.

  • Les colères bleues : Bronze amer pour les pistards, Metella furieux

Certes, ils ont une médaille autour de leur cou. Mais les pistards français de la vitesse par équipe espéraient mieux que ce bronze olympique. Grégory Baugé, François Pervis et Mickaël D’Almeida ont été largement dominés par les Britanniques, en or, et les Néo-Zélandais, en argent, et ça leur reste en travers. "J'ai ma petite idée mais je ne vais pas réagir à chaud", a lâché D’Almeida après la petite finale en évoquant cette demi-seconde d'écart avec les deux finalistes, un gouffre. Le pistard a également pointé du doigt certains dysfonctionnements autour de cette équipe de vitesse par équipes. "Il y a des décisions, des choix qui sont arrivés trop tard mais on aimerait toujours tout avoir plus tôt. Tout ce qui envahit ma tête, ce n’est pas seulement ce qui s’est passé ce soir. C’est la préparation sur ces deux, trois, quatre dernières années. il y a des gens qui, bien heureusement, n’ont pas eu le droit de venir à Rio, qui nous ont porté préjudice. En tout cas à moi. Et il va falloir que ça se règle…", a-t-il insisté. Ambiance…

De son côté, Mehdy Metella ne s’en est pris qu’à lui-même. Le nageur français s’est pourtant qualifié pour la finale du 100 m papillon, mais avec le huitième temps seulement des demi-finales. "C’est vraiment une journée de merde, sans vous mentir, c’est bidon. 51''7 le matin, 51''7 le soir, franchement, je n’ai pas fait grand-chose chose pour impressionner les autres. Je préfère être éliminé des demies que de faire 51"7, sans vous mentir. Mon but, c’était de toucher quatrième, je touche huitième, c’est vraiment minable", s’est-il emporté. "J’ai fait n’importe quoi, c’est un truc de malade, je n’ai nagé que le deuxième quinze mètres du 50. Après, je fais ma coulée, je retiens tout et le dernier quinze mètres, je remets de la vitesse sans mettre de puissance. Le corps ne répond à rien, on dirait que j’ai 80 ans."

  • Comme des Bleus : Les doubles mixtes out

Le cauchemar continue pour le tennis français. Après les doubles féminins et masculins, ce sont les doubles mixtes qui ont chuté dès le premier tour du tournoi olympique. Certes, Nicolas Mahut et Caroline Garcia d’une part, et Pierre-Hugues Herbert et Kristina Mladenovic de l’autre, n’avaient pas l’habitude d’évoluer ensemble. Mais leur référence en double leur conférait le statut de favori. Les premiers, tête de série n°1, ont chuté contre les Brésiliens Teliana Pereira et Marcelo Melo (7-6[4], 7-6[1]), les seconds face aux Italiens Roberta Vinci et Fabio Fognini (6-4, 3-6, 10-8). Désormais, seul Gaël Monfils porte les espoirs du tennis français à Rio. Il rencontrera en quarts de finale le redoutable Japonais Kei Nishikori.

  • Les Bleus de chauffe

Le faux départ face à l’Italie semble définitivement oublié pour les volleyeurs français. Les partenaires d'Earvin Ngapeth ont écrasé le Canada 3-0 (25-19, 25-16, 25-19) et ont fait un grand pas vers les quarts de finale. Un stade de la compétition sur les handballeurs sont désormais certains d’atteindre, après leur victoire tranquille face à l’Argentine (31-24). Pour rappel, ces deux équipes de France visent l’or, et rien d’autre.

De son côté, la boxe française poursuit son grand chelem, puisqu’aucun de ses représentants n’a encore été battu. Il s’en est fallu de peu cela dit, pour Hassan Hamzile (-64 kilos), en 16èmes de finale face au Namibien Jonas Junius, comme pour Souleymane Cissokho (-69 kilos) en huitièmes de finale face à l'Azerbaïdjanais Parviz Baghirov. À chaque fois, les deux combattants ont été désignés vainqueurs après des combats très serrés.

Les résultats de la nuit : 

BOXE
 Hassan Amzile (-64 kilos) qualifié en huitièmes de finale
 Souleymane Cissokho (-69 kilos) qualifié en quarts de finale
 
 CYCLISME SUR PISTE
 La vitesse par équipes (Grégory Baugé, François Pervis et Mickaël D’Almeida), médaille de bronze.
 
 HANDBALL
 France 31 - 24 Argentine

NATATION
 Florent Manaudou qualifié pour la finale du 50 m nage libre
 Mehdy Metella qualifié pour la finale 100 m papillon

RUGBY À 7
 Match pour la 7ème place : France 12 -10 Australie

VOLLEY-BALL
 France-Canada : 3-0 (25-19, 25-16, 25-19