JO-Basket : les Etats-Unis battent l'Espagne de six points seulement

19.08.JO Rio Basket USA Etats Unis espagne DeAndre Jordan.STRINGER  POOL  AFP.1280.640.jpg
© STRINGER POOL / AFP
  • Copié
G.V. avec AFP
JEUX OLYMPIQUES - Si les Américains n'ont pas sérieusement tremblé, ils ont néanmoins été malmenés par une équipe d'Espagne accrocheuse.

Les Américains ont montré qui était le boss du basket mondial en dominant l'Espagne 82 à 76 en demi-finale du tournoi olympique, vendredi à Rio. Les stars de la NBA affronteront dimanche pour une troisième médaille d'or consécutive le vainqueur du match Australie-Serbie. Pour gagner les deux précédentes, les États-Unis avaient aussi battu l'Espagne dans deux finales serrées et spectaculaires à Pékin et à Londres.

A Rio, il y a eu match aussi, mais jamais les spectateurs de la Carioca Arena n'ont vraiment pu croire qu'ils allaient assister à la première défaite des stars de la NBA aux jeux Olympiques depuis 2004 (et la première dans un match international depuis 2006). Le "Team USA" a fait constamment la course en tête avec une avance tournant souvent autour de dix points. Ils étaient devant de neuf points après le premier quart-temps, puis de six à la mi-temps. L'équipe s'est montrée plus rigoureuse en défense que lors des trois matches du premier tour qui, bien que gagnés contre l'Australie (+10), la Serbie (+3) et la France (+3), avaient suscité un peu de perplexité, sinon de l'inquiétude. Les Espagnols ont été contraints de prendre des tirs difficiles avec une adresse variable. C'est Pau Gasol, comme si souvent, qui a dû maintenir la "Roja" à flot à l'intérieur. Le pivot, joueur de NBA comme plusieurs de ses coéquipiers (Mirotic, Rubio, etc), n'était pas sûr de pouvoir jouer à cause d'une contracture au mollet qu'il traîne depuis trois matches.

Il était là et bien là en attaque (23 points), mais en défense les Ibériques n'ont pas pu empêcher les Américains d'imposer leur loi sous les panneaux grâce à leur supériorité athlétique, ni DeAndre Jordan (9 points) de claquer quelques dunks spectaculaires. Au rebond aussi, les joueurs de Mike Krzyzewski ont régné en maitres avec le même Jordan (16 prises).

Les deux équipes étaient tendues en début de rencontre. On l'a vu aux six fautes techniques sifflées par les arbitres pour des protestations: quatre contre l'Espagne, deux contre les États-Unis, dont une à Kevin Durant. La superstar (14 points) a d'ailleurs pris trois fautes dès le deuxième quart-temps, mais Klay Thompson (22 points), son futur partenaire à Golden State, et Kyrie Irving (13 points) étaient là pour le relayer en attaque. 

En finale, les États-Unis seront évidemment archi favoris, que ce soit contre les Australiens ou contre les Serbes, qu'ils ont tous les deux battus en poule. Et l'Espagne, qui peut être fière de son match faute d'avoir fait trembler les Américains, aura fort à faire pour décrocher sa troisième médaille d'affilée.