JO 2024 : soupçonnée d'acheter des fans sur Facebook, Los Angeles montre Paris du doigt

La campagne d'attribution des JO 2024 se tend entre les deux villes candidates.
La campagne d'attribution des JO 2024 se tend entre les deux villes candidates. © FRANCK FIFE / AFP
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avec AFP , modifié à
Los Angeles 2024 pourrait avoir acheté des fans sur Facebook de façon artificielle dans plusieurs pays.

Soupçonnés d'avoir acheté de faux fans sur Facebook dans des pays comme le Pakistan, les responsables de la candidature de Los Angeles aux JO 2024 ont répliqué mercredi en assurant n'être "pas surpris" que la polémique "vienne de Paris", ville également candidate. Selon une enquête de la radio RTL lundi, Los Angeles 2024 pourrait avoir acheté des fans sur Facebook de façon artificielle dans plusieurs pays.

Votes depuis le Pakistan ou le Bangladesh. La pratique, courante sur ce réseau social, expliquerait la forte augmentation du nombre de supporters de Los Angeles en quelques semaines (plus d'un million contre environ 200.000 début janvier). Plusieurs pays du sous-continent indien comme le Pakistan ou le Bangladesh sont connus pour abriter des entreprises qui vendent de faux "likes" sur Facebook ou Twitter contre rémunération. La forte progression du nombre de ses fans coïncide avec "le lancement de la campagne internationale sur Facebook permis par le CIO depuis le 3 février", s'est défendu mercredi le comité de candidature californien dans un communiqué transmis à l'AFP à Aarhus au Danemark.

De la pub achetée à travers Facebook. Les responsables de LA 2024 et Paris 2024 participent actuellement à la convention Sport Accord et défendent leur dossier devant les fédérations sportives internationales. "Toute la campagne de publicité sur Facebook a été achetée directement à travers Facebook", ajoute Los Angeles qui juge que "la publicité sur Facebook est plus efficace dans les pays où il y a moins de concurrence de la part d'autres marques". "Les membres du CIO qui voteront (pour l'attribution des JO 2024) se trouvent en dehors des États-Unis, notamment au Pakistan", souligne encore le comité de candidature qui ajoute avoir fait "très peu de promotion sur Facebook aux États-Unis depuis le début de la campagne à l'international le 3 février".

Anne Hidalgo a réagi. "Il n'est pas surprenant que cette histoire vienne à l'origine de Paris", alors que ce sont des médias français qui se sont fait les premiers les échos des soupçons pesant sur Los Angeles, a poursuivi LA 2024. "Il faut que cette compétition soit fair-play, soit vraiment dans le respect des différentes candidatures, je ne participe pas à cela", a réagi la maire de Paris, Anne Hidalgo, présente à Aarhus et interrogée par l'AFP. "C'est comme dans le sport ou même dans la politique, il vaut mieux se concentrer sur son couloir plutôt que sur celui de ses adversaires, les respecter et être les meilleurs", a-t-elle ajouté.

À moins de six mois de la désignation de la ville hôte des JO 2024 le 13 septembre à Lima, la campagne se tend entre les deux villes candidates. Mardi, Paris avait provoqué une réaction agacée de Los Angeles en s'offrant la Une d'une édition limitée du New York Times vantant sa candidature et distribuée uniquement sur place à Aarhus. Les Américains avaient réagi en laissant entendre que l'opération pouvait être contraire au protocole olympique, avant de se raviser.