JO 2024 : Châteauroux rêve de la Chine

La délégation chinoise aux JO de Rio en 2016.
La délégation chinoise aux JO de Rio en 2016. © AFP
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François Coulon , modifié à
La préfecture de l'Indre est très convoitée par la délégation sportive chinoise en vue des JO 2024. Ces derniers pourraient y implanter leur base avancée.
REPORTAGE

Châteauroux, 47.000 habitants, s’apprête-t-elle à devenir la base avancée des athlètes chinois pour les JO de 2024 ? Officiellement, la décision n’est pas encore définitivement arrêtée mais un parfum de jackpot plane dans la préfecture de l'Indre... Officiellement encore, le verdict de Pékin ne sera connu qu’en novembre. Et d’ici-là, pas question de pécher par forfanterie, les Chinois détestent ça. Une certitude toutefois : Auxerre, qui était en lice, n’a pas tenu la distance ; Châteauroux tient donc la corde. 

"Pour eux, Châteauroux c'est une pépite." Marc Fleuret, adjoint au maire chargé des sports n'en revient toujours pas : "A Pékin, ils n'ont pas d'espace disponible où il n'y a pas de pollution. Pour eux, Châteauroux c'est une pépite et ça avance très vite. Ils ont construit un stade synthétique de football avec huit couloirs d'athlétisme aux normes internationales en quelques mois." Des infrastructures chiffrées à plus d'un million d'euros qui pourront servir aux athlètes locaux. Et qui ravissent visiblement la population. "Les gens sont à fond dedans. On a tellement envie que cela marche qu'on ne peut pas échouer", confie l'élu. 

"Ils vont beaucoup apprécier la qualité de l'air" Les premiers étudiants de l’Université des sports de Pékin sont attendus à Châteauroux dès Novembre. Ils seront une centaine pour commencer et d'ici deux ans, ils devraient être un millier. La préfecture de l’Indre séduit les Chinois pour son espace disponible : 500 hectares. Mais aussi pour sa proximité avec Paris, pour son aéroport, son club de foot, etc. "Ils vont beaucoup apprécier la qualité de l'air, les beaux paysages, la campagne", estime Azi Fang Ou, responsable d’une plate-forme de coopération franco-chinoise. Avec malgré tout une ombre au tableau selon ce dernier : "Cela va moins vite qu’en Chine, il y a un peu de lenteur administrative" en France. 

En attendant, certains se mettent déjà à rêver. "On espère des retombées au niveau de nos licences", souhaite Roland Broc, le président du Karaté Club de Châteauroux.