JO 2018 : Alexis Pinturault, la fin de la malédiction ?

Alexis Pinturault à l'entraînement avant le début des épreuves de ski alpin à Pyeongchang.
Alexis Pinturault à l'entraînement avant le début des épreuves de ski alpin à Pyeongchang. © Dimitar DILKOFF / AFP
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Le chef de file du ski alpin français n’a jamais remporté l’or dans une grande compétition. Après des années de frustration, il vise un titre cette année à Pyeongchang.  

Alexis Pinturault a beau être le Français qui compte le plus de victoires en Coupe du monde (compétition qui se déroule sur l'ensemble de la saison), il est encore loin des légendes du ski alpin tricolore. Car le skieur de 26 ans, remarquable de régularité, a souvent déçu dans les grands rendez-vous. Hormis deux médailles de bronze en géant (aux JO 2014 et aux Mondiaux 2015), le palmarès de Pinturault reste vierge de tout titre majeur. Le chef de file du ski alpin masculin français va s’élancer à Pyeongchang, dans la nuit de lundi à mardi (3h30 heure française) dans l’épreuve du combiné des JO 2018, avec la ferme intention de briser la malédiction.

Le combiné, sa meilleure chance. Alexis Pinturault fait clairement partie des principaux favoris dans le combiné, sa discipline de prédilection. Le Français ne s’en est d’ailleurs pas caché : il vise la plus haute marche du podium. "J'attaque tout de suite par ma meilleure chance de médaille. Il faudra que je prenne ma chance. L'objectif, c'est l'or", a assuré Pinturault.

Le skieur de 26 ans, deuxième au classement de la Coupe du monde dans la discipline, a remporté quatre des cinq derniers combinés auxquels il a participé, à cheval sur deux saisons. Il a notamment gagné celui de Bormio, en Italie, fin décembre. Problème : Pinturault a déçu dans les grands événements, avec une 6ème place aux Mondiaux 2013, une 5ème en 2015 et une 10ème en 2017…

Hirscher, un gros caillou dans la chaussure. Le Français devra sortir le grand jeu, mais il devra aussi, et surtout, devancer un sacré peloton de concurrents. Marcel Hirscher, imbattable ou presque cette saison, s’élancera en combiné avec l’objectif de remporter (comme Pinturault) son premier titre olympique, le seul qui manque à son immense palmarès. 

L’Autrichien de 28 ans, en or aux Mondiaux 2015 et en argent en 2017 sur le combiné, n’a cependant pas fait de cette épreuve sa priorité. "Le combiné alpin et le super-G, c'est sûr à 90% que je le ferai. Slalom et slalom géant à 100%, et ensuite je rentre", avait expliqué Hirscher, fin janvier, marquant clairement sa préférence pour les deux dernières épreuves. A Pinturault d’en profiter…

Un nouveau podium en géant ? Si le Français n’a jamais réussi à obtenir de médaille dans les grands championnats en combiné, il compte déjà deux podiums à son palmarès en géant, son autre discipline de prédilection. Pinturault avait décroché le bronze aux Jeux de Sotchi, en 2014, puis le même métal un an plus tard aux Mondiaux 2015, ce qui le laisse espérer accrocher un nouveau podium à Pyeongchang (dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 février).

Cette saison, le skieur de Courchevel s’est signalé en remportant le géant de Val d’Isère, début décembre, en Coupe du monde. Mais il a ensuite connu un mois de janvier contrasté, avec une 3ème place à Adelbolden, puis une décevante 9ème place à Garmisch-Partenkirchen, fin janvier. "Il faudra bien se reposer avant les Jeux, c'est important, je pense que je suis relativement fatigué en cette fin de janvier, et ça pèse aussi dans la balance", avait-il commenté après sa course à Garmisch. Depuis, Pinturault s’est accordé quelques jours de repos avant de s’envoler pour Pyeongchang. Pour le Français, l’heure de se réveiller dans les grands événements a sonné.