Dopage : annulation de la suspension à vie de 28 sportifs russes

Les JO d'hiver débuteront le 9 février.
Les JO d'hiver débuteront le 9 février. © Fabrice COFFRINI / AFP
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avec AFP , modifié à
Ces sportifs russes, dont certains étaient présents aux JO de Sotchi en 2014, pourront participer, sous conditions, à ceux de Pyeongchang. 

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annulé jeudi la suspension à vie de 28 des 43 sportifs russes présents aux JO de Sotchi 2014 et sanctionnés par le CIO, permettant ainsi, sous conditions, à certains de participer aux JO d'hiver de Pyeongchang qui débutent le 9 février. 

Preuves "insuffisantes". Le TAS a estimé que les preuves étaient "insuffisantes" pour établir des cas de dopage à l'encontre de ces sportifs soupçonnés d'avoir profité d'un système de dopage d'Etat qui vaut à la Russie d'être suspendue des JO d'hiver. Peu après la décision du TAS, le Kremlin s'est dit "très content" de l'annulation de la suspension à vie de 28 sportifs russes.

Pas de participation automatique. En revanche, cette levée totale des sanctions "ne signifie pas que ce groupe de 28 sera invité" automatiquement aux JO d'hiver de Pyeongchang, a réagi le Comité international olympique. "Ne pas être sanctionné ne confère pas automatiquement le privilège d'une invitation" aux Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang (9-25 février), a expliqué le CIO dans un communiqué alors que certains des 28 sportifs dont la suspension a été levée peuvent encore prétendre à une participation après l'examen par un panel du CIO.

"Encourager les tricheurs". La décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) "encourage les tricheurs", a estimé jeudi l'avocat du lanceur d'alerte russe Grigory Rodchenkov, dans une réaction transmise à l'AFP. "La décision du TAS ne fait qu'encourager les tricheurs, rend la victoire des sportifs propres plus difficile" et donne une victoire "indue au système antidopage russe corrompu dans son ensemble et à (Vladimir) Poutine en particulier", a estimé Jim Walden, l'avocat américain de Grigory Rodchenkov qui a dénoncé le système de dopage institutionnalisé en Russie et est depuis lors réfugié aux États-Unis.

La Russie se félicite. Les accusations de dopage institutionnalisé en Russie formulées par l'Agence mondiale antidopage (AMA) "ont été tout simplement démenties" par le verdict du TAS, a estimé pour sa part le vice-Premier ministre russe chargé des Sports, Vitali Moutko. "On peut dire qu'il n'y a eu aucun système, aucune manipulation durant les jeux Olympiques de Sotchi" en 2014, a-t-il aussi déclaré.