L'argent n'est pas le premier leitmotiv des athlètes qui viennent aux Jeux olympiques. Mais après la joie des podiums, les Français vont également pouvoir profiter d'une prime de l'Etat. Si les disciplines varient énormément du tir au pistolet au judo en passant par le kayak, les désirs d'avenir sont également très différents.
50.000 euros pour une médaille d'or
Les comités nationaux olympiques prévoient des primes différentes pour leurs médaillés. Si les Britanniques ne toucheront rien, les Français, eux, percevront 50.000 euros pour une médaille d'or. Les athlètes tricolores qui ont décroché l'argent gagneront 20.000 euros. Enfin, les breloques en bronze sont accompagnées d'une prime de 13.000 euros. Ces primes sont soumises à un impôt. Pour certains Français, ce pécule viendra s'ajouter au bonus de leurs sponsors officiels.
Le JDD a interrogé 26 médaillés tricolores. Le handballeur William Accambray s'offrira "un restaurant pour pourvoir retrouver ses partenaires à Montpellier après les matches". Besoin de vacances pour les kayakistes Tony Estanguet, Emilie Fer et pour le judoka Ugo Legrand qui ont prévu de s'offrir un voyage.
Julie Bresset n'était même pas au courant
Certains athlètes sont plus sérieux et souhaitent placer leur argent. C'est notamment le cas des nageurs Camille Muffat, Yannick Agnel et Clément Lefert. Teddy Riner et Lucie Décosse vont en profiter pour payer leurs impôts.
"Une prime olympique ? Je n'étais pas au courant", a confié très naïvement au JDD Julie Bresset, championne olympique de VTT. "Je vais faire une méga fête avec tous mes proches", renchérit-elle. Pour d'autres, les JO ne sont qu'une parenthèse. "Cela va mettre du beurre dans mes épinards", explique Jonathan Lobert, médaillé de bronze à la voile. "Je ne gagne que 1.200 euros par mois, ma solde de matelot. J'ai besoin d'un meuble de salle de bains, de vaisselle et d'un nouveau lit. Le reste, je l'épargne. L'écran plat et la voiture attendront, je reste à vélo !"