Le rêve américain pour les Bleues

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JO - Les basketteuses tricolores se sont qualifiées pour la finale et affronteront les USA, samedi.
France face à Russie

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Le mot est souvent revenu dans les discours après la demi-finale victorieuse des Bleues face à la Russie, vendredi soir : "un rêve". Vainqueur pour la deuxième fois en quatre jours des championnes d'Europe en titre, l'équipe de France féminine a gagné le droit de défier le Graal en termes de basket féminin : les Américaines, quadruples championnes olympiques en titre et qui ont poursuivi mercredi, face à l'Australie, une série de quarante victoires de rang aux JO. "On est content de les retrouver", a jubilé le sélectionneur des Bleues, Pierre Vincent. "On essaiera de faire bonne figure et de bien terminer. Quand on a l'énergie et l'euphorie, on peut aller loin."

De l'énergie, les Bleues en ont à revendre. Il suffisait de constater avec quel entrain Sandrine Gruda, Isabelle Yacoubou et Jennifer Digbeu ont chanté "Pour que tu m'aimes encore" de Céline Dion devant les caméras de France 2 après la rencontre pour s'en convaincre. Mais de l'énergie, les Bleues en ont eu aussi sur le terrain lors d'une demi-finale maîtrisée presque de bout en bout et conclu sur le score sans appel de 81-64.

Une génération en... or ?

Céline Dumerc face à la Russie (930x620)

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Les Bleues avaient sept points d'avance à la pause (38-31) et elles ont réussi à conserver un matelas relativement confortable jusqu'au bout, grâce notamment à l'inévitable Céline Dumerc, qui s'est fendue d'un panier à trois points dont elle a le secret pour permettre aux Bleues d'entamer le dernier quart avec huit longueurs d'avance (59-51).

"C'est historique, on va avoir une médaille", a hurlé Dumerc, qui a partagé les honneurs jeudi soir avec ses coéquipières et notamment Edwige Lawson-Wade, qui termine meilleure marqueuse avec 18 points. Cette finale olympique face aux Etats-Unis apparaît comme une consécration pour cette génération, championne d'Europe en 2009, troisième de l'Euro 2011 et qui a dû en passer par un tournoi de qualification olympique pour décrocher son billet pour Londres.

Sous les yeux des garçons

"C'est très, très difficile de disputer une finale olympique", a confié Lawson-Wade. "C'était juste un rêve." La meneuse du Basket Latte-Maurin Montpellier était déjà des Jeux olympiques de Sydney, en 2000, quand les Bleues avaient terminé cinquièmes après avoir été éliminées par la Corée du Sud en quarts de finale. Pendant ce temps-là, l'équipe masculine, elle, disputait la finale face aux Etats-Unis. Douze ans plus tard, les choses sont inversées et ce sont les filles qui vont aller défier l'ogre américain, sous les yeux des hommes.

Les basketteuses françaises (930x620)

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A la fin de leur demi-finale, les joueuses de Pierre Vincent n'ont d'ailleurs pas manqué d'aller saluer leurs homologues masculins venus les encourager dans les tribunes de la North Greenwich Arena, comme Nicolas Batum ou Boris Diaw. Eliminés par l'Espagne mercredi, ils vont vivre une part du rêve américain par procuration.