Lavillenie, une perche en or

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JO - Le perchiste français a décroché vendredi la médaille d'or avec un saut à 5,97 m.

Renaud Lavillenie a atteint son Graal. Le perchiste français, qui domine sa spécialité depuis trois saisons, attendait la consécration dans un grand championnat en plein air, après ses déceptions des Mondiaux 2009 et surtout 2011 (3e). Lavillenie a vaincu ce signe indien à Londres, lors de sa première participation aux JO. Et avec quel éclat !

Mené et poussé dans ses derniers retranchements par les Allemands Björn Otto et Raphael Holzdeppe, exactement comme à Helsinki, le mois dernier, lors des championnats d'Europe, le Français a franchi 5,97 m à sa deuxième et toute dernière tentative, après avoir fait l'impasse à 5,91 m, barre qu'il n'avait pas réussi à franchir au premier essai, à l'inverse de ses deux rivaux allemands. S'il avait raté ce saut, Lavillenie aurait dû se contenter du bronze. Mais l'or était au bout de son saut.

Lavillenie passe 5,97 à son dernier essai :

Lavillenie à Londres (930x620)

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"Sortir 5,97 m au moment le plus important de ma carrière jusque-là, c'est fou", a convenu Lavillenie sur France 2. "J'ai eu un concours incroyable. Jusqu'à 5,85 m, je mène la danse, et ils (les Allemands) passent tous les deux à 5,91 m et moi, je rate. Je suis alors obligé de faire l'impasse. J'ai eu forcément un petit doute à ce moment-là."

Ce petit doute, Lavillenie l'a donc balayé d'un revers de perche pour rejoindre dans la légende les deux autres champions olympiques français de la discipline, Pierre Quinon (1984) et Jean Galfione (1996), présent au stade olympique et qui a été l'un des premiers à féliciter son successeur. La France n'avait plus remporté de titre olympique en athlétisme depuis ces Jeux d'Atlanta, où, outre Galfione, Marie-José Pérec avait également remporté deux médailles d'or.