Habana sur les traces de Lomu

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Alors qu’il est à portée de fusil du record historique de Jonah Lomu, Bryan Habana n’a qu’une idée en tête : voir l’Afrique du Sud se qualifier en quarts et tourner la page d’une première phase très mouvementée.

Auteur de 61 essais en 11 ans de carrière internationale, Bryan Habana est troisième sur la liste des meilleurs marqueurs de tous les temps derrière l’Australien David Campese (64) et le Japonais Daisuke Ohata (69).

Âgé de 32 ans, le Springbok, déjà meilleur marqueur d’essais en Coupe du Monde (12) de l’histoire du rugby sud-africain, a encore besoin de trois unités pour égaler le record absolu d’essais en Coupe du Monde de Rugby, détenu par Jonah Lomu (15). L’ailier tentera de s’en rapprocher dès mercredi face aux États-Unis pour sa 114ème sélection, au Stade Olympique (17h45).

" Les deux dernières semaines ont certainement été les plus mouvementées de toute ma carrière "

Si Habana a encore soif de records individuels, il préfère se concentrer sur son rôle de leader avec l’Afrique du Sud, qui a su rebondir après des débuts laborieux dans cette compétition. En cas de succès face aux États-Unis, l’Afrique du Sud terminerait en tête de la Poule B, avec à la clé une place en quarts de finale contre le pays de Galles ou l’Australie, 18 jours seulement après avoir essuyé l’un des plus cuisants revers de l’histoire du rugby en mordant la poussière face au Japon, en première journée à Brighton.

Chaque match comme une finale

"Les deux dernières semaines ont certainement été les plus mouvementées de toute ma carrière, a déclaré Habana. Après avoir été traînés dans la boue pour notre défaite contre le Japon, on rebondit contre les Samoa, tout ça pour perdre notre capitaine et camarade Jean de Villiers, dont j’étais devenu très proche."

" Ce serait génial de marquer à nouveau (...) mais ce n’est vraiment pas une obsession pour moi en ce moment. "

"C’est quelque chose de vraiment spécial, un sentiment qu’on ne peut pas avoir dans un sport individuel : ce que vous ressentez pour vos frères qui se battent à vos côtés. Le calme des joueurs expérimentés a été très important pour rebondir. Ils ont fait réaliser à tout le monde qu’on pouvait y arriver."

"Je sais qu’il ne me manque que trois essais pour égaler le record en Coupe du Monde. Ce serait génial de marquer à nouveau, mais pour l’instant je ne pense qu’à notre prochaine échéance. L’essentiel pour moi, c’est l’équipe. En brillant individuellement, on peut contribuer aux performances collectives, mais ce n’est vraiment pas une obsession pour moi en ce moment."

La victoire est la seule chose qui compte pour les Springboks, qui selon leur capitaine Fourie du Preez n’ont toujours pas désactivé le mode « survie » depuis la claque face au Japon, abordant chaque match comme une finale de Coupe du Monde.

Europe 1 avec Sports.fr