GP du Mexique : les pilotes réticents à réduire la sécurité en F1

Si les pilotes ne sont pas hostiles à l'idée de rendre les circuits plus difficiles, ils refusent de mettre en péril leur sécurité.
Si les pilotes ne sont pas hostiles à l'idée de rendre les circuits plus difficiles, ils refusent de mettre en péril leur sécurité. © LLUIS GENE / AFP
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avec AFP
Le patron de la F1 a suggéré de construire des murs autour de la piste pour éviter que les pilotes puissent sortir de la piste puis reprendre la course sans conséquence.

Plusieurs pilotes de Formule 1 se sont montrés réticents jeudi à l'idée de réduire la sécurité, comme l'a suggéré le patron de la discipline, Bernie Ecclestone, mais ont estimé que le pilotage pourrait être rendu plus difficile.

Des murs autour de la piste. "Il y aurait dix choses dont nous devrions nous préoccuper pour rendre le sport encore meilleur qu'il ne l'est, avant d'envisager de revenir en arrière sur la sécurité", a notamment affirmé l'Allemand Nico Rosberg (Mercedes), en tête du championnat du monde, lors d'une conférence de presse en prélude au Grand Prix du Mexique de F1, prévu dimanche. Bernie Ecclestone, qui aura 86 ans vendredi, a notamment suggéré, selon plusieurs médias, de mettre des murs autour de la piste pour éviter que les pilotes puissent sortir de la piste puis reprendre la course sans conséquence.

Des circuits trop faciles. Le Mexicain Sergio Pérez (Force India) a pour sa part estimé que "nous pourrions déjà rendre les circuits un peu plus difficiles pour les pilotes, pas nécessairement avec des murs mais avec des bacs à graviers qui empêcheraient la voiture de repartir, ou feraient perdre du temps". Un point de vue partagé par l'Espagnol Carlos Sainz Jr (Toro Rosso) pour qui "la sécurité vient en premier, mais je suis convaincu que nous pourrions utiliser certains moyens pour s'assurer que si vous sortez de la piste, au moins vous en subissez les conséquences et vous n'en tirez pas un avantage". "Pour le moment, c'est trop facile pour nous et si nous ratons notre point de freinage, rien ne se passe, on continue et on ne bloque même pas nos roues", a-t-il ajouté.

Les accidents mortels moins fréquents. Le dernier accident mortel en F1 remonte au Français Jules Bianchi, lors du GP du Japon en octobre 2014. Il est décédé en juillet 2015 à Nice, sans jamais être sorti du coma. Avant cela, le triple champion du monde Ayrton Senna avait trouvé la mort à Imola, lors du GP de Saint Marin en mai 1994, le même week-end que l'Autrichien Roland Ratzenberger. Les accidents mortels en F1 étaient fréquents avant cela, notamment dans les années 1960 et 1970.