François Gabart : Thomas Coville "est en train de mettre la barre très très haut"

Thomas Coville est parti le 6 novembre pour un tour du monde sur multicoques, en solitaire et sans escale.
Thomas Coville est parti le 6 novembre pour un tour du monde sur multicoques, en solitaire et sans escale. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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Attendu en début de soirée en Bretagne, Thomas Coville est sur le point d'exploser le record du tour du monde sur multicoques en solitaire, et sans escale.
INTERVIEW

Alors que les navigateurs du Vendée Globe ont franchi ou sont en passe de franchir le prestigieux cap Horn, un autre marin est sur le point de se distinguer : Thomas Coville. Parti le 6 novembre sur son multicoques pour un tour du monde en solitaire et sans escale, le Breton devrait rallier Ouessant dimanche soir, avec sept jours d’avance sur le record actuel !

Des vitesses élevées. "Il a eu une fenêtre météo exceptionnelle, avec un enchaînement dans l’Atlantique, l’océan Indien et le Pacifique, et même juste après le cap Horn qui était extraordinaire. En plus, il a réussi à tenir des vitesses élevées longtemps. Il le mérite", a déclaré au micro d’Europe 1 François Gabart, le vainqueur du Vendée Globe 2012-2013, rappelant que Thomas Coville en est à sa 5e tentative.

Un nouveau défi pour les navigateurs. François Gabart prévoit déjà de se lancer en fin d’année prochaine à l’assaut du record que le marin est sur le point d’établir. "Ce qu’il est en train de faire est fabuleux. Évidemment, j’espère que tout va bien se passer [pour Thomas Coville, NDLR]. En tout cas, il est en train de mettre la barre très très haut sur ce record du tour du monde en multicoques".

" De l’extérieur, ça à l’air facile mais ça ne l’est jamais de l’intérieur "

Thomas Coville, "un dur au mal". De son côté, Franck Cammas, a tenu à saluer la persévérance du navigateur. "C’est quelqu’un de très courageux. Il n’a pas peur d’aller au combat". Franck Cammas, qui prépare actuellement la Coupe de l'America avec son Groupama team, connait bien Thomas Coville pour l'avoir embarqué à l'assaut de deux tours du monde couronnés de succès en 2010 puis 2012 "Vu sa carrière, on sait que c’est un dur au mal. Maintenant il ne fait plus d’erreur. Il maîtrise son bateau, il sait quand calmer le jeu, et quand il peut pousser. De l’extérieur, ça a l’air facile mais ça ne l’est jamais de l’intérieur."