Foot : le mondial au Qatar, une "erreur" ?

Sepp Blatter avait admis en jullet qu'il n'était pas possible d'organiser une coupe du monde de foot au Qatar en plein été.
Sepp Blatter avait admis en jullet qu'il n'était pas possible d'organiser une coupe du monde de foot au Qatar en plein été. © Reuters
  • Copié
avec Reuters , modifié à
Selon Sepp Blatter, le patron de la Fifa, l'attribution au Qatar de la coupe du monde 2022 a peut-être été une erreur.

L'attribution de la phase finale de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar a peut-être été une erreur, a reconnu pour la première fois le président de la Fédération internationale (Fifa), Sepp Blatter. "Il se peut bien que nous ayons commis une erreur à l'époque", a déclaré le patron du football mondial au site spécialisé insideworldfootball.com.

Le choix du Qatar a suscité la controverse en raison des températures souvent proches de 50° celsius relevées dans l'émirat en été, période pendant laquelle se déroule traditionnellement le tournoi. La Fifa a proposé de faire exceptionnellement disputer l'épreuve pendant l'hiver, une suggestion mal accueillie par les fédérations des grands championnats comme l'Angleterre, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne ou la France, qui devraient bouleverser leur calendrier.

>> A LIRE AUSSI : Et si le mondial 2022 se jouait en hiver ?

Sepp Blatter, qui avait reconnu en mai dernier qu'il n'était "pas rationnel" de jouer au Qatar en juin et juillet, a toutefois insisté sur les raisons ayant poussé selon lui la Fifa à choisir l'émirat. "D'un autre côté, il faut aussi prendre en considération les réalités politiques et géopolitiques", a-t-il dit. "La Coupe du monde est l'épreuve mondiale la plus importante, même si ce n'est pas la seule, organisée par la Fifa. Qui sommes-nous, nous les Européens, pour exiger que cette compétition réponde avant tout aux besoins de 800 millions d'Européens ?", a-t-il demandé.

"Il est grand temps que l'Europe commence à comprendre qu'elle ne dirige plus le monde et que d'anciennes puissances impériales ne peuvent plus imposer leur volonté à d'autres", a-t-il ajouté.