Roman Berezovsky, le quadra de l'Arménie

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EQUIPE DE FRANCE - Les Bleus vont retrouver mardi face à eux un gardien âgé de 40 ans, Roman Berezovsky.

Décidée à enchaîner une deuxième victoire de rang après leur succès de prestige, samedi dernier, face au Portugal (2-0), l'équipe de France de Didier Deschamps, opposée mardi après-midi à l'Arménie, à Erevan (18h00), devra tromper la vigilance du plus expérimenté des joueurs du sélectionneur suisse Bernard Challandes : le gardien Roman Berezovsky. Le portier de la sélection arménienne, deuxième joueur arménien le plus capé de l'histoire derrière Sargis Hovsepyan, a en effet fêté ses 40 ans le 5 août dernier.

"Je me sens mal quand je ne m'entraîne pas", confiait l'international arménien en juillet dernier. "Même quand je pars en vacances, j'essaie de savoir s'il y a un bon gymnase ou un court de tennis à proximité." La première sélection de Berezovsky avec les A arméniens remonte à 1996. Mais il fréquente les sélections de son pays depuis plus longtemps encore puisqu'il était déjà des qualifications des Moins de 21 ans, en 1994. A l'arrivée, plus de 20 ans au service de son pays et le statut de plus grand gardien de l'histoire du foot arménien (ci-dessous, en 2005, aux côtés de Hovsepyan, à sa droite)...

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Des retrouvailles avec Valbuena. Si France-Portugal a été présenté comme un duel entre les deux coéquipiers au Real Madrid, Karim Benzema et Cristiano Ronaldo, cet Arménie-France sera en revanche le théâtre de retrouvailles entre Berezovsky et Mathieu Valbuena (s'il joue). Car, quand il ne porte pas la tenue de gardien de l'Arménie, Berezovsky arbore les couleurs du Dynamo Moscou, que l'ex-Marseillais a rejoint l'été dernier. Remplaçant de Vladimir Gabulov, Berezovsky a assuré un intérim de six matches en championnat de Russie et de quatre en Ligue Europa.

Et il espère cette saison décrocher un titre de champion national, qu'il n'a jamais remporté, en près de vingt ans de présence en Russie (six saisons au Zénith Saint-Pétersbourg, six au Khimki Moscou, cinq au Dynamo Moscou, une au Dynamo Saint-Pétersbourg et une au Torpedo Moscou).

Malheureux contre l'Irlande. Avec l'Arménie, Berezovsky n'a pas encore eu la joie non plus de disputer une phase finale. Mais sa sélection, faire-valoir pendant de longues années, a progressé. Cinquième de son groupe lors des dernières qualifications pour le Mondial (mais à 3 points seulement du deuxième, le Danemark), l'Arménie avait surtout manqué de peu les barrages pour l'Euro 2012. Les coéquipiers de Berezovsky s'étaient inclinés face à l'Irlande lors de la "finale" pour les barrages. Le gardien du Khimki Moscou, à l'époque, avait été le héros malheureux du soir : il avait été exclu pour une main en dehors de sa surface. Le visionnage des images montre pourtant que c'est l'attaquant irlandais qui commit une main...

Berezovsky est exclu face à l'Irlande en octobre 2011 :

Réduite à dix, l'Arménie s'était inclinée (2-1) malgré un but de sa star, Henrikh Mkhitaryan, seul joueur de l'équipe évoluant en Europe de l'Ouest, au Borussia Dortmund. Touché à un pied et indisponible, Mkhitaryan n'a pas pu participer au match nul de son équipe contre la Serbie, samedi dernier (1-1). Avec un point seulement en deux matches, l'Arménie, qui affrontera la France sans pression, devra ramener quelque chose de son déplacement au Portugal, le 14 novembre, si elle veut espérer offrir un Euro à Berezovsky pour ses 42 ans.

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