PSG : Valence, pas si facile

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avec agences , modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Le PSG se déplace à Mestella, mardi soir, en huitièmes de finale aller.
Leonardo sur Eurosport (930x620)

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Lors du tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des champions (photo), le 20 décembre dernier, tout le monde ou presque était unanime pour dire que le PSG avait été plutôt verni par le sort, avec le Valence CF. Alors 11e du classement de Liga, le club espagnol venait à peine de changer d'entraîneur avec le départ de l'Argentin Manuel Pellegrini. Un peu moins de deux mois plus tard, le tableau n'est plus le même et le PSG a toutes les raisons de se méfier avant le match aller, mercredi.

Un grand d'Espagne. Désormais entraîné par Ernesto Valverde, Valence est remonté à la cinquième place de la Liga, à deux points seulement de Malaga, qui détient actuellement la quatrième et dernière place qualificative pour la Ligue des champions. Samedi, les Valenciens ont signé leur onzième victoire de la saison, dans le temps additionnel, sur la pelouse du Celta Vigo (1-0). La semaine précédente, ils avaient fait plus fort encore en tenant en échec le tout puissant Barça (1-1). Depuis le tirage au sort, Valence n'a perdu que deux matches (sur dix, dont un seul en championnat). Mais celui qu'ils ont perdu, ils l'ont perdu dans les grandes largeurs : 5-0 face au Real Madrid, le 20 janvier dernier, score acquis à la mi-temps. Et comme, lundi, en conférence de presse, Valverde a comparé le PSG au Real Madrid, voilà qui peut donner de l'espoir aux joueurs de la capitale.

Valence tient en échec le Barça :

Un Européen convaincu. Si, cette saison, le chemin de Valence en Liga a été pour le moins cahoteux, ce n'est pas le cas de celui en Ligue des champions. Le club valencien a en effet manqué de peu la première place de son groupe, avec un bilan de quatre victoires (dont deux contre Lille), un nul et une seule défaite, sur la pelouse du Bayern Munich. Valence et l'Europe, c'est (aussi) une vieille histoire. En 2000 et 2001, le club avait été double finaliste de la Ligue des champions, un "palmarès" dont ne peut pas se targuer le PSG, même si le club de la capitale peut avancer une autre statistique. Jamais au cours de son histoire il n'a été éliminé par un club espagnol en confrontations aller-retour.

Adil Rami avec Valence (930x620)

Des "Français" dans ses rangs. Certes, Valence n'est pas Newcastle mais les Naranjas comptent dans leurs rangs plusieurs joueurs passés par le championnat de France, à commencer par les internationaux tricolores Jérémy Mathieu, Aly Cissokho et Adil Rami. Si les deux premiers seront absents sur blessure, le dernier sera au marquage de Zlatan Ibrahimovic pour un duel qui s'annonce physique. Un peu plus haut sur le terrain, les supporters de Montpellier reconnaîtront l'Argentin "Tino" Costa, qui avait porté les couleurs de la Paillade pendant deux saisons, entre 2008 et 2010. Enfin, le côté droit de l'attaque valencienne sera occupé par l'Algérien Sofiane Feghouli, qui a débuté à Grenoble. "Au moment du tirage au sort, on n'était pas très bien en championnat", confie Costa. "Aujourd'hui, on a beaucoup plus confiance en nous. On a vraiment notre carte à jouer, on est tranquilles."

Une dose d'Amérique du Sud. Valence, c'est un jeu léché, "à l'espagnole", et le talent d'un attaquant, Roberto Soldado, déjà auteur de 11 buts en Liga. Mais c'est aussi une bonne dose de grinta sud-américaine, avec Costa, mais également son compatriote argentin Ever Banega à la baguette, lointains héritiers de Kily Gonzalez ou Claudio Lopez, figures argentines du Valence du tournant du siècle. Très impressionnant cet automne, notamment contre Lille, le Brésilien Jonas n'est plus toujours titulaire sur le flanc gauche de l'attaque. Mais attention, il pourrait surgir du banc pour faire la différence, tout comme le Paraguayen Nelson Valdez, auteur du but victorieux à Vigo.

Valence domine le Losc (2-0) :

Un volcan méditerranéen. A peine 28.000 personnes, on ne peut pas dire que la venue du Losc le 2 octobre dernier avait déclenché les passions du côté de Valence. Ils devraient être presque deux fois plus nombreux, mardi soir, pour recevoir le PSG et Zlatan Ibrahimovic. Et Valverde compte sur la passion du public pour bouleverser les plans parisiens. "Ce qu'on veut, c'est éliminer le PSG, gagner ici et à Paris", a insisté Valverde, lundi, en conférence de presse. "Il va y avoir une ambiance incroyable demain soir (mardi soir). Ça va être très chaud. On est très bien en ce moment en Liga. Nous sommes dans une très bonne passe avec un moral au top. C'est une chance de jouer le PSG maintenant." On n'est plus très sûr, en revanche, que ça en soit une pour le PSG de jouer Valence maintenant...