PSG, le carton jaune

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EN UN CLIC - Le champion de France a atomisé Nantes, dimanche soir, au Parc des Princes (5-0).

Une défense nantaise approximative, une envie parisienne manifeste. Dès la 10e minute de jeu et l'ouverture du score de Thiago Silva sur corner, les fondamentaux étaient présents : ce PSG-Nantes en clôture de la 21e journée de Ligue 1 allait être à sens unique. Un peu plus d'une heure et demie plus tard, le score de 5-0 était logique.

Il la méritait tellement que son entraîneur, Laurent Blanc, l'a sorti à une demi-heure de la fin de la rencontre. Marco Verratti a livré une nouvelle partition de très haut niveau, dimanche, à peine entachée par un nouveau carton jaune sur l'une des quatre (!) fautes parisiennes durant la rencontre. L'international italien, aussi fou dans ses sorties de balle que fougueux dans son pressing, a notamment obtenu le penalty du 2-0 après une intervention malheureuse de Chaker Alhadhur.

On aurait pu évoquer la feinte de Verratti face à Verretout, le petit pont de Thiago Motta sur Deaux, le crochet derrière la jambe d'appui de Van der Wiel devant Djordjevic ou encore le tour de passe-passe d'"Ibra" face à Vizcarrondo. Mais, plus que ses gestes  techniques de classe internationale, c'est la main-mise du PSG sur la rencontre qui a impressionné. Un nombre le résume : 905 passes, avec un taux de réussite de 92%. L'action du troisième but est symbolique. Sur un centre de Van der Wiel venu de la droite (pourtant un peu long), Blaise Matuidi a remis le cuir de la tête sur Thiago Motta qui, esseulé, a pu marquer dans le but vide. Les joueurs parisiens ont joué comme à l'entraînement, les Nantais étant aux abonnés absents.

Thiago Motta inscrit le but du 3-0 :

Pour définir le quatrième but parisien, inscrit à la 58e, on aurait pu évoquer la boulette sauce tandoori de Papy Djilobodji. Le défenseur sénégalais s'est pris le pied dans le tapis aux abords de sa surface. L'inévitable Verratti a récupéré le cuir, et Zlatan Ibrahimovic a filé au but, se jouant de Rémy Riou. Alors qu'il aurait sans doute pu jouer la carte individuelle, le Suédois a remis au centre où Edinson Cavani, tout seul, a poussé le ballon au fond des filets. Déjà buteur sur penalty, "Ibra" venait de signer sa neuvième passe décisive de la saison, égalant le total du Monégasque James Rodriguez.

Zlatan Ibrahimovic a rappelé qu'il maîtrisait l'art du high-kick. Cette fois, ce n'est pas un adversaire qui a pris, mais le poteau de corner. Après avoir inscrit le cinquième but du PSG - déjà son 17e personnel cette saison ! -, le Suédois est en effet allé fracasser le drapeau d'un grand coup de pied du droit. La photo plus haut.

Comme d'habitude, le "grand match" du dimanche soir avait attiré la grande foule au Parc des Princes. On On y a vu notamment l'humoriste Jean-Marie Bigard, l'ancien Président Nicolas Sarkozy, ou encore les deux candidates à la mairie de Paris, Anne Hidalgo (PS) et Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), qui a trouvé le PSG "conquérant". Nous aussi.

Ancien joueur du PSG aujourd'hui à Nantes, Fabrice Pancrate, 33 ans, a livré un constat sans détour de la performance de ses coéquipiers. "On n'a rien proposé, on a été attentistes, on a été spectateurs. Ce n'est pas Nantes qui a joué, mais ce sont les Canaris", a-t-il souri (jaune), sur Canal+. Mais l'attaquant du FCN, né à Paris, a apprécié l'ovation qui lui a été réservée par le public du Parc, sans doute un peu moqueur, mais peut-être aussi nostalgique d'un temps où les victoires n'étaient pas forcément écrites d'avance...

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