OM-PSG : Gignac au top, Zlatan transparent

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TOP ET FLOP - Lors du match OM-PSG, l'attaquant de l'OM a brillé alors que le géant suédois a déçu. Pourtant, c'est Paris qui l'a emporté.

Le match au sommet entre l'OM et le PSG (2-3) a tenu, dimanche, toutes ses promesses : des buts, du spectacle et une ambiance de feu. Mais du côté des joueurs, si Gignac et Matuidi ont flambé, Ibrahimovic et Thauvin ont déçu. Tour d'horizon des tops et des flops de ce clasico.

Gignac, un doublé pour (presque) rien. Dès le coup d'envoi, "Dédé" a montré aux 65.145 spectateurs du stade Vélodrome qu'il ferait tout pour que son équipe termine en tête à l'issue de la rencontre. Le numéro 9 marseillais, au four et au moulin durant les 70 minutes qu'il a passées sur le terrain, a multiplié les retours au milieu pour récupérer le cuir. Son pressing incessant sur la défense du PSG a concrétisé à deux reprises la domination de son équipe en début de rencontre. La première fois sur un coup de tête surpuissant dans la surface après s'être appuyé sur Marquinhos, la deuxième fois en solitaire, d'un tir croisé du droit contre lequel Sirigu n'a rien pu faire. Ses 17e et 18e buts de la saison qui le placent au 2e rang du classement des buteurs de Ligue 1. Remplacé par Batshuayi, Gignac a donc porté l'OM durant 70 minutes. Mais cela n'aura pas suffit.

Matuidi, taille patron. Il ne figure pas parmi les "stars" recrutées par les patrons qataris du PSG, pourtant c'est l'un des joueurs les plus précieux de l'effectif parisien. Blaise Matuidi a survolé la rencontre et plus particulièrement le milieu de terrain, où les jeunes pousses de l'OM n'ont pas montré autant d'assurance et de présence que l'ancien joueur de Saint-Etienne. Non seulement il a dominé l'entre-jeu mais il a également permis à son équipe de rester dans le match, en marquant un but inattendu. À l'angle gauche de la surface, le milieu défensif a crocheté du gauche pour se placer sur son pied droit - son "mauvais" pied - avant d'enrouler idéalement un tir contre lequel Mandanda n'a rien pu faire. Une pure merveille que n'aurait pas reniée Thierry Henry, maître en la matière.

Thauvin, trop jeune pour un clasico ? On lui reproche souvent son manque d'expérience du haut niveau, il avait à cœur de montrer que ce choc au sommet serait pour lui une occasion de prouver le contraire. Mais Florian Thauvin, à l'image de sa saison 2014-2015, peine à convaincre. Mal à l'aise techniquement, étouffé par le pressing et l'assise défensive du PSG, l'ancien Lillois a semblé trop frêle pour faire la différence. Trop gourmand (13e), manquant un bon coup-franc à 25 mètres (39e), il a cédé sa place à l'heure de jeu. Seule maigre consolation : son remplaçant, Lucas Ocampos, n'a pas été plus performant.

Zlatan-Cavani, duo stérile du PSG. C'est le plus grand joueur du PSG depuis plusieurs saisons (en taille comme dans le jeu) mais il n'est plus décisif depuis plusieurs mois. Certes, Zlatan a été impliqué dans les deuxième et troisième buts du PSG, mais il a aussi manqué plusieurs occasions dont une frappe à bout portant en fin de match (84e). Pire qu'Ibrahimovic dimanche soir ? Cavani. L'Uruguayen, pourtant en forme en début d'année, n'a pas été à la hauteur de l'événement face à l'OM. Le numéro 9 du club de la capitale a, il faut dire, bien été muselé par Romao et aurait même pu ouvrir le score à la 19e minute, mais sa reprise a atterri dans les gants de Mandanda. Remplacé par Laurent Blanc à l'heure de jeu, il a pesté contre son entraîneur alors que sa performance n'avait rien d'exemplaire.

Et les autres ? Parmi les joueurs au top dimanche soir, on pourra saluer la performance de Marco Verratti, auteur de plusieurs interventions décisives au milieu de terrain et toujours aussi impressionnant techniquement. Pastore a également étalé sa qualité technique mais n'a pas été assez décisif, prenant même un jaune pour une faute sur Romao. Enfin, Marquinhos, qui a dû remplacer David Luiz en début de match, a montré qu'il était capable de s'entendre à merveille avec Thiago Silva. Côté Marseillais, on n'a pas vu André Ayew qui, probablement plein de frustration, a été expulsé après le coup de sifflet final pour des mots avec l'arbitre. Fautif sur le dernier but parisien, Jérémy Morel a lui aussi semblé à la peine face aux nombreux assauts parisiens.

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