Mondial : les féminines veulent aussi leur "France 98"

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Julien Froment , modifié à
CANDIDATURE - La France a déposé sa candidature pour organiser le Mondial féminin en 2019. La réponse définitive sera connue en mars 2015.

C’est officiel, la Fédération française de football a déposé, jeudi, son dossier auprès de la Fifa pour organiser la Coupe du monde féminine de football de 2019. L’édition 2011 s’est déroulée en Allemagne et le prochain Mondial aura lieu en juin 2015, au Canada. "C’était le bon moment pour nous présenter", a affirmé en conférence de presse le président de la FFF, Noël Le Graët. "Notre équipe de France est tellement qualitative, elle donne un tel spectacle depuis 4 ans, elle progresse tout le temps (elle est 4e au classement Fifa, ndlr). Nos jeunes femmes nous ont aidé à développer le football féminin et je crois que la France du football commence à se prendre au jeu."

"C’est une énorme, fierté, on est contentes", s’est réjouie la défenseure internationale française du PSG Laura Georges au micro Europe 1. "Voir son pays qui a la volonté de développer le foot féminin, c’est l’idéal. On fait du football, mais ça va continuer. Je ne suis que de passage, mais avec cette candidature, ça prouve qu’on va aller plus loin avec le football féminin. Les garçons ont eu France 98, on aimerait connaître le même engouement et la même réussite en 2019", se prend à espérer la joueuse.

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11 stades présélectionnés, le match d’ouverture et la finale à Lyon. Le président de la FFF en a profité pour divulguer les onze stades présélectionnés pour accueillir l’événement : Nice (Allianz Riviera), Lyon (Stade des Lumières), Rennes (Stade de la Route de Lorient), Nancy (Stade Marcel-Picot), Auxerre (Stade de l’Abbé-Deschamps), Le Havre (Stade Océane), Montpellier (Stade de la Mosson), Paris (Stade Jean-Bouin), Valenciennes (Stade du Hainaut), Reims (lStade Auguste-Delaune) et Grenoble (Stade des Alpes) ont ainsi été désignés. Pas de Stade de France ou de Stade Vélodrome, jugés encore "trop grands" pour un tel événement, dixit Le Graët.

Le match d’ouverture et la finale auraient lieu à Lyon, au stade des Lumières, une marque de reconnaissance pour le président de l’Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas. "Il a beaucoup fait pour le football féminin, c’est un fin connaisseur et ce stade flambant neuf de 45.000 places est fait pour recevoir de tels événements", s’est justifié Le Graët. Mais les joueuses ne s’en offusquent pas. "Quand je vois la liste, je me dis, wouah (sic), les filles vont avoir du lourd (rires), se félicite de son côté Laura Georges.

>>> Le Dossier de presse de la candidature de la France pour le Mondial 2019.

La Corée du Sud en "finale". La France devra "affronter" en finale la Corée du Sud. "Si on regarde le calendrier, on s’aperçoit que la Coupe du monde s’est déroulée il y a peu en Europe, ça ne joue donc pas en notre faveur", a concédé le président de la Fédé française de foot Noël Le Graët. "Mais notre dossier est solide, nous avons eu l’appui du président de la République, du Premier ministre ainsi que de cinq ministres du gouvernement".

Un dossier monté en trois mois, mais qui a fait l’unanimité au sein de la Fédération, des nombreuses villes qui se sont portées candidates pour accueillir les matches, mais aussi au sein du gouvernement. En atteste la présence de Franck Kanner, le ministre des Sports, au siège de la Fédération. Mais le chemin est encore long. Les Bleues devront encore patienter jusqu’en mars 2015 et le vote du comité exécutif de la Fifa, pour savoir si la France organisera ou non ce Mondial.