Lyon : il y aura bien un n°42 au stade des Lumières

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avec AFP , modifié à
POLÉMIQUE - L'OL est revenu sur son idée de ne pas attribuer de places n°42 dans son futur stade des Lumières.

L'Olympique lyonnais a décidé de siffler la fin de la récréation. Au lendemain de la révélation dans le quotidien L'Equipe de son idée de ne pas attribuer de places numéro 42 dans son nouveau stade des Lumières, inauguré l'an prochain, le club rhodanien a décidé de faire machine arrière. "Pour permettre à tous ceux qui nous ont fait des remarques d'apprécier, j'ai pris la décision de maintenir le 42 dans le nouveau stade", a ainsi twitté le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, mercredi soir. L'OL avait décidé de n'attribuer ni places ni loges 42. 42 comme le département de la Loire, dont le chef-lieu est Saint-Etienne, le rival régional et historique de l'OL.

Un peu plus tard dans la soirée, l'OL a justifié ce revirement dans un communiqué. "L’OL est attaché à la qualité des relations entretenues avec le sport régional dans toutes ses expressions y compris les plus hautes, ainsi qu’avec les représentants politiques des différentes instances régionales", écrit le club rhodanien. "A ce titre, et compte tenu des différentes réactions engendrées par l’initiative des services marketing du club qui se voulait être une simple taquinerie, loin de chercher à blesser qui que ce soit, la direction générale a donc pris cette décision en espérant ainsi mettre un terme à ce débat. Le derby doit demeurer un événement régional de premier plan, empreint de folklore et de légende mais aussi de sincère amitié, excluant aversion et débordement."

Si le club a pris soin de faire machine arrière, c'est aussi parce que la polémique autour de ce boycottage du numéro 42 avait dépassé le cadre sportif. Mercredi, le sénateur socialiste de la Loire, Maurice Vincent, en avait appelé au sénateur-maire PS de Lyon, Gérard Collomb, "afin qu'il puisse faire entendre au club rhodanien la voix de la raison sur cette affaire symbolique qui dépasse largement le cadre du football". "La pelouse sera verte et les Stéphanois seront les bienvenus au Grand Stade, notamment pour voir gagner l'OL", avait alors répondu dans le registre de l'humour le maire de Lyon sur Twitter.

"Une polémique aussi blessante qu'inutile." Dans un communiqué, le maire UMP de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, a pris acte de cette décision qui "met un terme à une polémique aussi blessante qu'inutile". En revanche, une autre polémique, elle, continue. L'ASSE a en effet annoncé mardi vouloir saisir la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) pour des "propos injurieux" tenus au micro du speaker officiel de l'OL, dimanche, au stade de Gerland avant Lyon-Saint-Etienne (2-2). "C'est sans doute le dernier derby à Gerland et il est impensable de ne pas remporter une victoire écrasante sur ces parasites", avait lancé le représentant des supporters lyonnais aux 37.000 spectateurs présents dans l'enceinte à l'occasion d'une animation de tribunes, que le club rhodanien confie depuis la saison dernière à des groupes de supporters.

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