Lille perdu en terre inconnue

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EN UN CLIC - Incapable de hausser son niveau, le Losc a perdu face au Bayern (1-0).
Chedjou avec Martin (930x620)

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La pensée du jour* : "On est mal barré dans cette Ligue des champions." En concédant une troisième défaite en trois matches, mardi soir, au Grand Stade Lille Métropole, Lille et son très lucide milieu de terrain Benoît Pedretti (qui s'exprimait au micro de Canal+) n'ont plus qu'une chance infime de décrocher leur ticket pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions (Lille a 0 point, ses trois adversaires en ont 6). Mais plus que les statistiques ou les (quelques) exploits passés qu'on ressort à chaque fois dans ces cas-là, c'est la manière qui nous laisse à penser que même la troisième place qualificative pour la Ligue Europa sera très dure à aller décrocher. Car, à aucun moment, les joueurs de Rudi Garcia (ici Martin et Chedjou) n'ont paru en mesure d'accélérer le rythme face à un Bayern Munich qui a pourtant joué au petit trot. Et, comme en Ligue 1, les Nordistes ont pêché dans les derniers gestes avec aucun tir cadré sur l'ensemble de la partie, sur 8 tentatives. Le Bayern n'a guère fait mieux, se contentant d'en cadrer un seul. Le bon. Et sur penalty.

Müller transforme le penalty concédé par Digne :

Faute de Digne sur Lahm

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Le moment où tout a basculé : Lucas Digne a 19 ans. Philipp Lahm en a 28. Digne est international Espoirs. Lahm est capitaine de la sélection allemande. Digne a cinq matches de Ligue des champions au compteur. Lahm disputait mardi son 82e match sur la scène européenne. Et, forcément, à un moment, ça fait la différence... Après avoir raté son intervention à l'entrée de la surface de réparation, à la 19e minute de jeu, le Français a tenté de réparer son erreur en pressant Lahm dans le dos mais aussi en le poussant légèrement. Le taulier du Bayern ne s'est pas fait prier pour s'écrouler au sol. Et l'arbitre de la rencontre, l'Anglais Martin Atkinson, pour siffler penalty. Thomas Müller n'a ensuite pas tremblé pour prendre Mickaël Landreau à contre-pied.

Celui qui a bien mérité sa douche : Certes, il est l'un des deux Lillois à avoir passé le moins de temps sur la pelouse, mardi soir, mais le jeune Ryan Mendes s'est dépensé sans compter. Grâce à son allant, ses contres favorables et son centre sur Tulio de Melo, il a réveillé un Grand Stade passablement (et logiquement) assoupi. Malheureusement, les efforts du jeune Cap-Verdien sont restés vains.

Rudi Garcia face au Bayern (930x620)

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Le "Nene" : Le "Nene" de mardi soir ne jouait pas côté gauche et il ne portait même pas de crampons. C'est l'entraîneur du Losc Rudi Garcia qui remporte la palme du plus grand "plaignant". "Le Bayern est une grande équipe. Elle n'a pas besoin d'un coup de pouce de l'arbitre, elle peut gagner sans ça", a-t-il d'abord souligné à la mi-temps au micro de Canal+. En fin de match, il a remis ça. "On se prend un deuxième but contre le BATE Borisov qui est hors-jeu et là, un penalty inexistant (...) On ne se cache pas derrière ça..." Ah, quand même. Alors, certes, Florent Balmont a été victime lui aussi d'une poussée dans le dos (non sifflée) à l'entrée de la surface de réparation. Mais le Losc aurait pu également concéder un (autre) penalty sur une main d'Aurélien Chedjou. Alors...

Ribéry avec Müller (930x620)

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Le Caliméro : Franck Ribéry (qui félicite ici Müller) n'a pas manqué ses retrouvailles avec le Nord. Une semaine après sa grosse performance avec les Bleus en Espagne, l'ailier du Bayern est arrivé dans un état de forme éblouissant. En l'absence de Mathieu Debuchy, suspendu après son carton rouge à Valence, Djibril Sidibé, 20 ans, était au marquage de l'international tricolore. Et il a énormément souffert, récoltant même un carton  jaune à la 34e minute. En 45 minutes, Ribéry a même provoqué pas moins de six fautes, signe de son intense activité sur le côté gauche de l'attaque bavaroise. Quarante-cinq minutes seulement, puisque l'ancien pensionnaire du centre de formation du Losc a dû céder sa place à la pause. Touché à la cuisse gauche, il est revenu s'asseoir sur le banc, avec le sourire. Visiblement, ce n'est pas très grave. Le Bayern peut respirer. Et le Losc craindre sa présence lors du match retour, le 7 novembre prochain. Le match de la (toute) dernière chance.

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