Ligue des champions : du lourd à venir pour le PSG et Monaco

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PROJECTION - Le PSG et Monaco connaîtront vendredi leurs adversaires pour les quarts de finale. Une chose est certaine : l’opposition sera coriace.

Cette année encore, le plateau des quarts de finale de la Ligue des champions, dont le tirage au sort aura lieu vendredi, est somptueux. Malgré l’absence des clubs anglais, tous éliminés cet hiver, le "grand huit" de la reine des compétitions européennes nous offre un casting relevé et prestigieux. Les trois ogres de la Liga espagnole (FC Barcelone, Real Madrid, Atlético Madrid), l’omnipotent leader de la Bundesliga allemande (Bayern Munich), l’incontesté roi d’Italie (Juventus Turin) et l’insubmersible portugais (FC Porto) apparaissent tous comme de solides adversaires pour le PSG et l’AS Monaco…à moins que les deux représentants de la Ligue 1 s’affrontent dès les quarts. Europe1.fr a classé ces équipes (de manière subjective), de la plus forte à la plus abordable.

Lionel Messi (640x640)

© Lluis GENE/AFP

1. Le FC Barcelone
Manchester City n’a pas fait le poids. Les champions d’Angleterre ont été balayés en 8es de finale, comme la saison dernière, par des Blaugrana de retour au premier plan (2-1, 1-0).  
Les points forts : Depuis la reprise de la Liga, les Catalans marchent sur l’eau et ont retrouvé un excellent niveau de jeu. Le Barça pointe en tête du championnat espagnol, à quelques jours d’un clasico contre le Real Madrid sans doute décisif pour le titre. Lionel Messi, étincelant contre City, a déjà marqué 43 buts toutes compétitions confondues. Ajoutez au quadruple Ballon d’Or les deux stars Luis Suarez et Neymar, et vous obtenez un cocktail explosif qui fait peur à l’Europe entière.
Les points faibles : On aurait pu vous dire que le point faible du Barça, c’est sa défense, car oui, les Catalans concèdent des occasions. Mais avec un Piqué revenu à son meilleur niveau, un Mascherano impérial et des latéraux ultra-offensifs comme Alves et Alba, difficile de parler de faiblesse. Tout juste peut-on concéder que  le Barça n’a pas de titulaire indiscutable au poste de gardien de but, l’Allemand Ter Stegen et le Chilien Bravo alternant les rencontres dans les cages.

2. Le Bayern Munich
La machine de guerre bavaroise a atomisé le pauvre Shakhtar Donetsk en 8es de finale (0-0, 7-0), impressionnant encore une fois toute l’Europe.
Les points forts : Le leader de la Bundesliga possède sans doute l’effectif le plus complet de la compétition. C’est simple, à chaque ligne évoluent un ou plusieurs joueurs de niveau mondial. Neuer est le meilleur gardien de la planète, Boateng et Alaba impressionnent en défense, Schweinsteiger revient doucement à son niveau, et que dire de l’attaque composée de Müller, Götze, Robben, Ribéry et Lewandovski. Et accessoirement, les Allemands sont entraînés par Pep Guardiola, un des meilleurs coaches au monde.
Les points faibles : Les Bavarois survolent la Bundesliga et comptent déjà onze points d’avance sur leur dauphin, Wolfsburg. C’est peut-être bien le problème : l’opposition domestique est régulièrement balayée par le Bayern, sans parvenir à lui mener la vie dure. A force de survoler les débats, les Munichois ont-ils perdu l’habitude de lutter pour gagner ? Seule la Ligue des champions apportera la réponse.

3. Le Real Madrid

Ronaldo face à Schalke 04 (640x640)

© Odd ANDERSEN/AFP

Les champions d’Europe en titre ont échappé de peu à l’élimination en 8es de finale, face à Schalke 04 (2-0, 3-4), mais seront tout de même au rendez-vous pour défendre leur titre.
Les points forts : Quand le Real tourne à plein régime, personne ne peut l’arrêter. Si les Merengue retrouvent leur forme de début d’année, où ils survolaient les débats et battaient tout le monde, il sera pratiquement impossible pour le PSG ou Monaco de se qualifier. L’effectif galactique a aussi de quoi impressionner : Bale, Benzema, Ronaldo, Ramos, Modric, Kross, Rodriguez… Mais l’actuel Real n’a plus grand-chose à voir avec l’infernale machine à gagner de l’automne et du début d’hiver.
Les points faibles : Depuis février, le Real a pris froid, dans le sillage des prestations décevantes de Gareth Bale, régulièrement sifflé par les socios, et par la méforme de Cristiano Ronaldo, moins décisif qu’à l’accoutumée. Surtout, la défense madrilène donne des signes de faiblesse, encaissant notamment 4 buts contre Schalke 04. Attention toutefois : si les hommes de Carlo Ancelotti se réveillent, ça peut faire très, très mal.

4. L’Atlético Madrid
Le finaliste de la dernière édition a souffert comme jamais pour sortir le Bayer Leverkusen, au bout du suspense (0-1, 1-0, 3-2 aux t.a.b).
Les points forts : L’intensité, l’impact physique et la rigueur tactique de l’Atlético en font une équipe extrêmement difficile à manœuvrer. Les Colchoneros encaissent très peu de buts, grâce à une défense ultra agressive, à l’image de leur entraîneur Diego Simeone. Devant, les champions d’Espagne en titre peuvent compter sur le Français Antoine Griezmann et Mario Mandzukic, et le retour en forme du métronome du milieu de terrain, Koké.
Les points faibles : L’hiver est rude dans la capitale espagnole. Comme son rival honni, l’Atlético affiche un niveau de jeu décevant depuis un mois. Les Colchoneros sont même redescendus à la 4e place en Liga et sont désormais devancés par Valence, 3e, et pointent à 9 points du Barça, le leader. Et si l’Europe apportait un peu de baume au cœur de l’Atléti ?

Tevez

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5. La Juventus Turin
La Juve a fait forte impression en allant s’imposer nettement sur la pelouse de Dortmund (3-0, 2-1 à l'aller), pour accéder aux quarts de finale.
Les points forts : Les Bianconeri affichent une solidité à toute épreuve en Serie A. En défense, Buffon reste un excellent gardien et Chiellini, Bonucci et Evra réalisent tous une grosse saison. Mais la Juve, c’est avant tout la terre du milieu : Pirlo, Vidal, Marchisio et bien sûr Pogba composent un entrejeu redoutable. Devant, avec Tevez et Morata, la "Vieille Dame" est également bien équipée.  
Les points faibles : Comme le Bayern Munich, la Juve domine outrageusement son championnat, avec 14 points d’avance sur la Roma. En Europe, les Bianconeri ont trop souvent déçu ces dernières années, mais ils ont enfin séduit contre Dortmund. Toutefois, les Turinois ont parfois du mal à tenir le rythme contre des équipes au tempo élevé et au jeu intense, comme contre l’Atlético au premier tour, cette saison (0-1, 0-0).  

6. Le FC Porto
Les Lusitaniens n’ont laissé aucune chance aux pauvres Suisses du FC Bâle en 8es de finale (1-1, 4-0).
Les points forts : Le club a beau être le plus sous-coté d’Europe, il n'en reste pas moins le seul invaincu en Ligue des champions. Les "Dragons" comptent, comme d’habitude, des diamants bruts dans leur effectif, au service d’un redoutable collectif. Citons l’attaquant Yacine Brahimi (ex-Rennes), auteur d’une fabuleuse saison, le milieu mexicain Hector Herrera ou encore le défenseur latéral brésilien Danilo.
Les points faibles : Le FC Porto revient en quarts de finale après six ans d’absence à ce stade de la compétition. L’effectif portugais est jeune et manque d’expérience des grands rendez-vous. Difficile également de juger du réel potentiel du deuxième du championnat du Portugal, qui n’a pas encore rencontré de cadors européens cette saison.

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