Le Top 5 des Italie-France

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VIDEO - Italie et France s'affrontent pour la 37e fois, mercredi, en amical, à Parme. Best of.

Quatre ans après leur dernière rencontre, en phase de poules de l'Euro 2008, l'Italie et la France se retrouvent pour une 37e fois, mercredi, à Parme, en match amical. L'Italie a remporté pour le moment la moitié des 36 matches pour 10 nuls et 8 victoires de la France. Mais, au-delà des chiffres, Italie-France reste une affiche qui transpire l'émotion. Voyage subjectif à travers cinq grands Italie-France restés dans les mémoires.

1. Italie-France, 9 juillet 2006. Finale de la Coupe du monde (1-1, 5-3 aux tab). Ce match-là ne fut pas un match, ce fut une tragédie grecque. Son héros : Zinédine Zidane. Son anti-héros : Marco Materazzi. Pour le dernier match de sa carrière, "Zizou" devint le deuxième joueur (après Pelé !) à marquer dans deux finales de Coupe du monde différentes, sur une incroyable Panenka qui, six ans après, reste toujours aussi stupéfiante d'audace. Auteur de la faute sur Florent Malouda qui entraîna le penalty français, Materazzi égalisa moins d'un quart d'heure plus tard de la tête, sur corner. Les deux buteurs devaient être les deux figures de la finale. Ils le furent jusqu'à l'excès quand, à la 108e minute de jeu, le crâne de Zidane rencontra le plexus de Materazzi. La suite, on la connaît, le premier arbitrage vidéo (officieux) de l'histoire, le carton rouge et le tir au but raté de Trezeguet, faisant écho à celui, réussi, du quart de finale du Mondial 1998. Cruel mais inoubliable.

Zidane donne un coup de tête à Materazzi :

2. Italie-France, 2 juillet 2000. Finale de l'Euro (1-2). La Nazionale avait gagné l'Euro. Les joueurs italiens en étaient tellement convaincus qu'ils étaient déjà tous debout, le long de la ligne de touche, prêts à fêter leur victoire 1-0. Mais, tout au bout du temps supplémentaire, Sylvain Wiltord emmena les Bleus en prolongation et sur la voie du Paradis. Trezeguet (décidément l'homme des France-Italie), offrit ensuite la victoire aux Bleus. Les remplaçants lancés par Roger Lemerre avaient fait la différence. Et l'équipe de France, après l'Euro 1984 et la Coupe du monde 1998, venait de remporter son premier grand tournoi à l'étranger, en l'occurrence aux Pays-Bas et en Belgique. Pas si loin, finalement. Et encore bien frais dans les têtes.

Wiltord égalise dans le temps additionnel :

3. Italie-France, 16 février 1994. Match amical (0-1). Cet Italie-France a commencé le 17 novembre 1993, dans la froideur du Parc des princes, et s'est terminé le 12 juillet 1998, dans la chaleur du Stade de France. Entre ces deux dates historiques du football français, le drame bulgare et le sacre brésilien, ce match à Naples fait figure d'indiscutable date charnière. C'est en effet le premier match dirigé par Aimé Jacquet, ex-adjoint de Gérard Houllier nommé dans le scepticisme général devenu héros de la France entière quatre ans plus tard. Pour cette première en tant que sélectionneur, la patte Jacquet est déjà là : la discipline défensive, le réalisme offensif, avec un but de Youri Djorkaeff sur un service de David Ginola, mais aussi et surtout le résultat, avec une victoire 1-0, la première en terre italienne depuis... 1912 (série de dix matches sans victoire avec 1 nul et 9 défaites entre 1914 et 1978) !

Djorkaeff crucifie Pagliuca :

4. France-Italie, 17 juin 1986, huitièmes de finale de la Coupe du monde (2-0). Ce France-Italie du stade olympique universitaire de Mexico mettait aux prises les champions d'Europe en titre aux champions du monde en titre. La rencontre tourna dès le quart d'heure de jeu sur une action d'école. Luis Fernandez servit Dominique Rocheteau aux abords de la surface de réparation. Le joueur du PSG remit alors sur un pas au Juventino Michel Platini qui, d'une petite balle piquée, trompa le gardien transalpin, Giovanni Galli. Le carré magique de l'équipe de France, complété par Jean Tigana, auteur de la percée décisive sur le deuxième but tricolore inscrit par Yannick Stopyra, était alors au sommet de son art. Et le meilleur, le France-Brésil de Guadalajara, restait à venir.

Platini ouvre le score pour les Bleus :

France-Italie, 6 septembre 2006. Eliminatoires de l'Euro 2008 (3-1). Deux mois presque jour pour jour après la "tragédie" de Berlin, la France et l'Italie se retrouvent pour une revanche au Stade de France. Contre toute attente, le sélectionneur, Raymond Domenech, décide de titulariser Sidney Govou. Le pari se révèle rapidement payant. Dès la deuxième minute de jeu, l'attaquant de l'OL ajuste Gianluigi Buffon. Alors que l'Italie est revenue à 2-1, Govou récidive en deuxième période en prenant le dessus, de la tête, sur le futur Ballon d'Or (oui, oui) Fabio Cannavaro. Malgré cette victoire, les Bleus termineront derrière l'Italie au classement du groupe et seront même éliminés (2-0) par Pirlo and co lors de la phase finale, pour ce qui reste aujourd'hui le dernier affrontement entre les deux sélections.

Govou inscrit un doublé face à l'Italie :