Le PSG n'est pas souverain

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EN UN CLIC - Le PSG a concédé le match nul à Montpellier à l'issue d'un match échevelé (1-1).

Le moment où tout a basculé* : 10e minute de jeu, dimanche soir, à la Mosson, entre Montpellier, champion en chute libre (15e), et le PSG, futur champion annoncé. Le milieu parisien Marco Verratti, emprunté, se débarrasse du ballon et adresse une passe trop molle à son coéquipier Mamadou Sakho. Le capitaine du PSG tente alors de passer le cuir derrière son pied d'appui mais subit l'impact de Gaëtan Charbonnier, venu le presser. Le géant héraultais récupère la sphère et file au but mais Sakho le retient ostensiblement par le maillot. Après avoir laissé l'avantage, l'arbitre de la rencontre, Clément Turpin, décide de revenir à la faute et d'adresser un carton rouge à Sakho. Le match venait de basculer. Mais pas forcément vers ce à quoi on s'attendait...

Faute de Sakho sur Charbonnier (930x310)
Maxwell, buteur à Montpellier (930x620)

Le geste technique : Car bizarrement, cette exclusion de Sakho a remis les Parisiens dans la partie après un début de match manqué. Et c'est à 10 contre 11 qu'ils ont ouvert le score à la 37e minute. Après un contre éclair initié depuis la surface de réparation parisienne et mené, avec talent et un peu de chance, par Jérémy Ménez, Maxwell a hérité du ballon sur le côté gauche de la surface de réparation. Le latéral brésilien a alors réalisé une habile feuille morte qui a lobé Geoffrey Jourdren avant de heurter le poteau gauche et d'achever sa course au fond des filets. Un but splendide, dans sa conception comme dans sa finition.

Maxwell lobe Jourdren :

Leonardo sur Canal+ (930x620)

© Capture d'écran Canal+

La pensée du jour : "Je suis sûr que le PSG est dans l’œil du cyclone." Interrogé à l'issue de la rencontre devant les caméras de Canal+, Leonardo n'avait cure du petit piqué de Maxwell. Le directeur sportif du PSG n'avait qu'un geste en tête : le carton rouge brandi à Sakho par l'arbitre de la rencontre, Clément Turpin. "Sincèrement, je ne comprends pas. Il y a déjà faute de l'attaquant avant", a-t-il pesté dans un français rendu approximatif par la colère. "Je ne sais pas comment ça se passe avec les arbitres, s'ils sont professionnels ou non. Mais ce que je constate, c'est qu'il n'y a pas trop de préparation. Avec le PSG, tout le monde regarde tout." Le directeur sportif du PSG faisait notamment allusion au passage devant la commission de discipline de Zlatan Ibrahimovic et de Mohamed Sissoko. "On demande seulement la normalité", a-t-il conclu. Grâce à ce résultat, le PSG récupère néanmoins la tête du classement aux dépens de l'OM. Mais il n'est pas souverain sur le terrain. Et pas serein en dehors.

Le Caliméro : Préféré à Javier Pastore pour remplacer Zlatan Ibrahimovic au sein de l'attaque parisienne, Guillaume Hoarau se faisait une joie de disputer son premier match avec le PSG en tant que titulaire, cette saison, en Ligue 1. Las ! L'exclusion de Sakho l'a rapidement ramené sur le banc, après à peine plus de dix minutes de jeu. Que l'attaquant réunionnais se rassure, "Ibra" est encore suspendu pour le match face à Rennes, samedi prochain. Et on voit mal Carlo Ancelotti ne pas le remettre dans le onze de départ, surtout à domicile.

Jérémy Ménez face à Montpellier (930x1340)

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Ceux qui ont bien mérité leur douche : La sortie de Hoarau a poussé l'attaque parisienne dans les bras du duo Ezequiel Lavezzi-Jérémy Ménez. Et ils en ont fait bon usage. Alors que l'Argentin a enfin joué un match plein avec le PSG (dans tous les sens du terme), son compère Ménez a une nouvelle fois été excellent dans son jeu en percussion. A eux deux, ils ont provoqué pas moins de dix fautes dans un match, comme souvent avec Montpellier, très engagé (six jaunes et deux rouges en tout). Sur le but de Maxwell, c'est une talonnade de Ménez pour Lavezzi le long de la ligne de touche qui a permis de lancer la contre-attaque. Les duettistes ont failli remettre ça peu avant la mi-temps. Sur un service en profondeur de l'Argentin, Ménez, du gauche, a buté sur Jourdren (43e). Un peu en moins en vue en deuxième mi-temps, ils ont encore failli faire basculer la rencontre en fin de match, Lavezzi en lançant Kévin Gameiro dans la profondeur (90e), Ménez en provoquant un dernier coup franc (90e+2). Un duo prometteur, en attendant Lucas Moura...

La boulette sauce tandoori : On a dit trop de bien de Blaise Matuidi depuis le début de la saison pour ne pas souligner son erreur de la Mosson. En essayant de relancer proprement, le milieu de terrain parisien a mis le ballon directement sur la poitrine de Rémy Cabella qui, après avoir chuté, s'est relevé et a inscrit le but égalisateur pour le MHSC d'une superbe frappe croisée à ras de terre des 18 mètres (60e).

Le loser : Younes Belhanda est un sanguin. Avec Marco Verratti, il n'est pas tombé sur un ingrat. Les deux n'ont pas tardé à se chauffer au moindre contact. A la 55e minute, l'entraîneur du PSG, Carlo Ancelotti, a décidé de sortir son jeune Italien. Belhanda, lui, a été sorti par l'arbitre neuf minutes plus tard après un deuxième carton jaune aussi stupide que le premier. Une main volontaire est venue s'ajouter à une charge dans le dos de Thiago Silva. Son exclusion est intervenue quatre minutes à peine après l'égalisation montpelliéraine et a totalement brisé l'élan du MHSC. Mais le plus triste là-dedans, c'est peut-être que son entraîneur, René Girard, lui a donné une tape dans la main en sortant...

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