Le PSG et Zlatan serrent les dents

La commission de la Ligue va se prononcer jeudi sur le geste d'Ibrahimovic contre Lovren, le 15 décembre.
La commission de la Ligue va se prononcer jeudi sur le geste d'Ibrahimovic contre Lovren, le 15 décembre. © Capture d'écran Canal+
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avec AFP , modifié à
LIGUE 1 - Le Suédois sera fixé jeudi sur son sort après l'incident qui l'a opposé à Lovren.

Le PSG joue un match important jeudi. Non, la rencontre de la 20e journée de Ligue 1 face à l'AC Ajaccio, déjà avancée au vendredi soir, n'a pas été décalée d'une journée supplémentaire. Mais c'est jeudi que le cas de l'attaquant suédois du PSG Zlatan Ibrahimovic sera examiné devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP). Lors du choc face à Lyon, le 15 décembre dernier au Parc des princes (1-0), Ibrahimovic avait marché sur la tête du défenseur croate de l'OL, Dejan Lovren, à la 40e minute de jeu.

Ruffier

Ce geste a été jugé suffisamment grave par la commission de visionnage de la LFP pour qu'elle saisisse la commission de discipline. En novembre dernier, Ibrahimovic avait déjà été suspendu deux matches après avoir reçu un carton rouge contre Saint-Etienne après un "high kick" contre le gardien Stéphane Ruffier (photo). "M. Ibrahimovic a été sanctionné de deux matches ferme au regard de sa faute grossière", avait alors déclaré le président de la commission de discipline, Pascal Garibian. "Une faute grossière est une faute qui met en danger l'intégrité physique de l'adversaire. L'absence de volonté de blesser l'adversaire a été retenue. Sinon cela aurait été une brutalité volontaire et la sanction aurait été autre."

"Brutalité volontaire" ou non ?

Ibrahimovic sur BeIn Sport (930x620)

© Capture d'écran BeIn Sport

"Ibra" a-t-il commis une "brutalité volontaire" contre Lovren ou non ? De la réponse à cette question, dépendra la sanction prononcée. Mais existe-t-il seulement une réponse ? Durant la rencontre, l'arbitre n'avait pas pris la moindre mesure contre "Ibra", ni coup franc ni carton. Trois jours après les faits, le joueur s'était défendu d'avoir voulu faire mal à son adversaire. "C'est impossible que je le fasse exprès", avait-t-il déclaré sur BeIn Sport. "Je regarde le ballon, je ne le vois pas, il (Lovren) roule devant moi. Quand je rentre sur un terrain, ce n'est certainement pas pour faire mal à quiconque. Je n'avais pas l'intention de le blesser." Reste que le Suédois n'a rien fait pour l'éviter et ne s'est pas pressé pour prendre des nouvelles de son adversaire au sol. "Objectivement, je ne suis pas sûr qu'il ait voulu lui faire mal ou même le toucher", a déclaré jeudi le latéral du PSG, Christophe Jallet. "Je trouverais dommage qu'on s'acharne. Des gestes comme ça, il y en a dans tous les matches. S'il avait eu une quelconque mauvaise intention, cela aurait été plus grave vu son poids et la puissance qu'il dégage."

Au contraire, le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, avait lui mis en avant la technique d'Ibrahimovic, qui aurait pu (dû ?) lui permettre d'éviter Lovren au sol. "Lovren se fait massacrer", avait déclaré "JMA" après la rencontre. "On appuie pour faire mal. Je pense que c'est volontaire, oui. J'ai revu les images et il fait le geste d'appuyer. Si on ne veut pas faire mal, ce n'est pas la peine d'appuyer." Une absence de deux matches (ou plus) d'Ibrahimovic, auteur de 18 buts en L1 depuis le début de la saison, pourrait coûter cher au PSG, qui, en un mois, s'apprête à affronter Ajaccio, Bordeaux, Toulouse (deux fois) et Lille.