Le petit plaisir des Bleus

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EN UN CLIC - L'équipe de France s'est imposée, mercredi, en Allemagne (2-1, Giroud et Malouda).

Le caviar* : C'était l'une des surprises du onze de départ de Laurent Blanc. Préféré à Anthony Réveillère pour occuper le couloir droit de la défense tricolore, Mathieu Debuchy n'a pas tardé à donner raison au sélectionneur. Bien lancé par Mathieu Valbuena sur le côté droit, le latéral lillois a fait la différence sur l'une de ses premières montées, en trouvant Olivier Giroud seul dans la surface pour le 1-0 (21e). Les duettistes ont remis ça à la 69e. Et si Giroud a manqué le coche, Florent Malouda, opportuniste, a conclu victorieusement la deuxième passe "décisive" de Debuchy, incontestablement le "bleu" d'une belle soirée, même pas gâchée par la réduction du score de Cacau (90e+1).

Les Bleus s'imposent face à l'Allemagne (2-1) :

L'atout charme : Olivier Giroud. Entré en jeu lors des deux matches amicaux de novembre, Olivier Giroud n'a pas manqué le rendez-vous de sa première titularisation chez les Bleus. Brosse parfaitement coiffée et couteau entre les deux dents, l'attaquant montpelliérain, parfaitement placé, a repris du plat du pied gauche l'offrande de Debuchy pour le 1-0. Le meilleur buteur de Ligue 1 est ensuite allé saluer son collègue de tatouages en lui délivrant un bon gros bisou sur la joue. Pour la photo et sa petite promo perso, c'est nickel.

Olivier Giroud (930x620)

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La pensée du jour : "On joue tous les matches pour les gagner." Laurent Blanc ou l'art de la tautologie. Interrogé sur la dimension à donner à ce résultat dès sa sortie du terrain par TF1, le sélectionneur a simplement rappelé qu'il s'agissait d'un match comme un autre, le 18e d'affilée sans défaite. "Gagner en Allemagne, c'est très difficile. (...) Mais le chantier reste ouvert." Sans vouloir donner plus de sens qu'il n'en faut à un match vraiment amical, le sélectionneur national a néanmoins reconnu être "satisfait de ses joueurs". "Je leur avais dit qu'on pouvait gagner ici, mais je ne l'avais pas forcément crié sur les toits..."

Le geste technique : La jeune génération allemande n'a pas offert le récital attendu. Sans doute manquait-il trop de musiciens d'expérience (Lahm, Schweinsteiger, Podolski) pour la faire bien jouer. Seul le milieu de terrain du Real Madrid Mesut Özil s'en est sorti, jouant souvent à une touche ou enchaînant, peu avant la mi-temps, un contrôle orienté avec une frappe à ras du poteau de toute beauté (45e+2).

Le "big duel" : Dans un match au faible engagement physique, le duel le plus savoureux de la rencontre a opposé Philippe Mexès à l'arbitre de la rencontre, l'Italien Paolo Tagliavento, celui-là même qui avait arbitré le choc entre l'AC Milan et la Juventus Turin le week-end dernier. Lors de cette rencontre, le défenseur des Rossoneri avait été averti pour un tacle par derrière. Mais, surtout, il avait écopé ensuite de trois matches de suspension pour avoir donné un coup de poing à Marco Borriello. Mercredi, Mexès a encore trouvé le moyen de recevoir un carton jaune, après un tirage de maillot...

Franck Ribéry (930x620)

Celui qui aurait dû rester chez lui : Franck Ribéry. Il avait mené une campagne de reconquête médatique d'envergure. Il était le héros annoncé de cet Allemagne-France. Il devait montrer qu'il était redevenu lui-même. Las ! Au bout de quatre minutes de jeu, "Francky" a été mis au sol par une béquille de Marco Reus. Le joueur du Bayern Munich s'est relevé, il a bien balayé son côté gauche, mais il n'a jamais réussi à déborder ses vis-à-vis, que ce soit Jerome Boateng ou Mats Hummels. Trop abîmé. Et il a dû se résoudre à rejoindre le banc à la pause et à laisser entrer le feu follet parisien Jérémy Ménez, toujours aussi déroutant...

Le chant : Celui que les supporters n'ont pas chanté. Car s'il fallait une contre-publicité à l'ambiance dans les stades allemands, le Weserstadion de Brême se pose là. On entendait les mouches voler... Et les supporters du Coq chanter, savourant une victoire synonyme d'invincibilité préservée contre les Allemands depuis 1987.

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