John Terry jugé pour injure raciste

John Terry, lors de son arrivée au tribunal de Londres. Le défenseur est jugé pour son procès pour injure raciste à l'encontre d'un adversaire.
John Terry, lors de son arrivée au tribunal de Londres. Le défenseur est jugé pour son procès pour injure raciste à l'encontre d'un adversaire. © Reuters
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Le procès du défenseur anglais, accusé d’avoir insulté un adversaire, a débuté lundi à Londres.

Plus habitué au short et aux crampons, le footballeur John Terry est arrivé lundi matin au tribunal de Londres vêtu d'un costume gris, d'une chemise blanche et d'une cravate rose pour son procès. Le défenseur de l’équipe d’Angleterre et de Chelsea est accusé d'avoir proféré des insultes racistes au cours d'un match du championnat d'Angleterre.

Le sulfureux John Terry, qui a déjà fait parler de lui en dehors des terrains, notamment en séduisant l'ex-femme d’un de ses coéquipiers ou en renversant un agent de sécurité, n'a pas fait de commentaires à son arrivée au tribunal de Londres. "Bonne chance John", lui ont toutefois lancé quelques supporteurs avant le coup d’envoi de ce procès qui doit durer cinq jours.

Une insulte proférée lors d’un match

Au cœur des débats, l’agression verbale présumée commise par John Terry à l’encontre d'Anton Ferdinand, joueur des Queens Park Rangers, le 23 octobre 2011. "Le parquet prétend que les mots utilisés ont démontré une hostilité basée sur l'appartenance de M. Ferdinand ou son appartenance présumée à un groupe racial", a déclaré Duncan Penny pour le ministère public.

Lors d'une précédente audience, les avocats de John Terry avaient plaidé non coupable pour leur client. Le procès du joueur anglais avait ensuite été reporté après l'Euro-2012 auquel Terry a participé, plusieurs autres joueurs de Chelsea n'étant pas en mesure de comparaître comme témoins avant la fin de la saison.

Terry entend "prouver son innocence"

A la veille de ce rendez-vous très attendu sur le terrain judiciaire, Terry, 31 ans, a promis de "se battre bec et ongles pour prouver son innocence", jurant "avoir toujours lutté contre le racisme" et "compter parmi ses proches amis des gens de toutes races et de toutes croyances".

Il affirme que les propos qui lui sont reprochés, dont la nature ne fait guère de doute au vu des images circulant sur Internet, ont été sortis de leur contexte, celui d'un match de haute intensité où les nerfs peuvent s'échauffer rapidement, et mal interprétés.

Les conséquences pourraient être désastreuses pour le joueur

L'affaire, qui a déjà coûté à John Terry le brassard de capitaine de l'équipe d'Angleterre, a touché une corde sensible au Royaume-Uni, où l'image du football a parfois été ternie par le racisme.

S'il est reconnu coupable, il pourrait écoper d'une amende de 2.500 livres, soit de 2.000 euros. Mais les conséquences d'une éventuelle condamnation pourraient être bien plus désastreuses en terme d'images pour le joueur, liés par contrats publicitaires à plusieurs marques.