Ibrahimovic se défend et fustige Aulas

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LIGUE 1 - Le Suédois est revenu sur l'incident qui l'a opposé dimanche au Lyonnais Lovren.

Depuis dimanche soir, tout le monde avait parlé de son coup de pied au visage du Lyonnais Dejan Lovren, lors du choc PSG-OL au Parc des princes (1-0). Tout le monde, sauf lui. Zlatan Ibrahimovic est revenu mardi pour la première fois sur cet incident, qui lui vaut d'être convoqué devant la commission de discipline de la Ligue. "C'est impossible que je le fasse exprès", a-t-il déclaré sur l'antenne de la chaîne BeIn Sport, dont le président Nasser Al-Khelaïfi est aussi celui du PSG. "Je regarde le ballon, je ne le vois pas, il (Lovren) roule devant moi. Quand je rentre sur un terrain, ce n'est certainement pas pour faire mal à quiconque. Je n'avais pas l'intention de le blesser. Je suis là pour faire gagner l'équipe. Après, il y a un arbitre qui décide s'il y a faute ou pas."

A propos d'Aulas : "il a peur"

Ibrahimovic sur BeIn Sport (930x620)

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Le discours était beaucoup moins attendu envers le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, qui, après la rencontre, avait accusé Ibrahimovic d'avoir "massacré" Lovren. "Je trouve ça dommage", a déclaré l'international suédois, toujours placide. "Il devrait se concentrer sur son équipe et voir si elle joue bien ou pas. Quand vous faites des choses comme ça, c'est que vous avez peur. Il a peur car le PSG est la meilleure équipe de France. Il ne faut pas tenter de lancer des polémiques. Pour moi, c'est une faiblesse."

Lors de cet entretien fleuve de près d'une heure, "Ibra" n'a pas fait seulement qu'égratigner "JMA". Il a également lancé une petit pique à certains de ses coéquipiers. "Je ne pense pas que mes coéquipiers aient peur de moi mais, si c’est le cas, ils ne resteront pas longtemps au très haut niveau", a-t-il tranché. "C'est un défi, il faut que ça nous tire vers le haut. Les gens disent que je suis agressif mais c'est une question de stimulation. Je suis venu là pour gagner et je vais me battre pour ça."

Avant d'évoquer cet incident avec Lovren, "Ibra" était d'abord revenu - pendant vingt grosses minutes montre en main - sur son enfance ("j'ai grandi dans un environnement difficile", près de Malmö ) et son passage à l'Ajax, une phase liminaire qui a fait craindre le pire pour la suite...

Zlatan Ibrahimovic, 930

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Après s'être épanché sur ses débuts, "Ibra" a balayé différents sujets d'actualité. L'apprentissage de la Ligue 1 ? "C'est très physique. Les joueurs ici ont la condition et il y a beaucoup de jeunes talents et les joueurs ne sont pas à 100%, ils sont à 200%." Le dispositif en 4-4-2 de Carlo Ancelotti ? "Il n'y a pas de raison de changer une formule qui marche." Le titre de champion avec le PSG ? "Je suis très confiant. Je suis sûr que nous allons être champion." Son nombre de buts ? "Les gens me posent la question, mais je ne veux pas me mouiller. L'an dernier, j'en avais marqué 35 (avec l'AC Milan)." Le Ballon d'Or ? "J'ai voté pour Iniesta. Messi est encore jeune, il a le temps pour en gagner d'autres."

Ibrahimovic a également évoqué ses deux modèles, Mohamed Ali et Ronaldo, l'ancien joueur brésilien. "Mon père, avec lequel j'ai grandi, m'a montré des images de Mohamed Ali. Il avait l'air d'un fou à parler tout le temps. Il parlait beaucoup mais il était à la hauteur sur le ring. Mohamed Ali, c'était un modèle pour moi, car j'étais un peu grande gueule. Mais quand on sait qu'on est bon, il faut avoir confiance en soi".